Grève à la tour Eiffel : "Les visiteurs vont peut-être souffrir, mais c'est pour garantir une qualité de visite optimale pour les années à venir", explique un syndicaliste
La tour Eiffel est fermée à partir de ce lundi en raison d'une grève reconductible. Les syndicats de la société d'exploitation dénoncent une mauvaise gestion financière du monument par la municipalité, et notamment le fait qu'elle va augmenter la redevance qu'elle perçoit sur ses recettes.
La "Dame de fer" est inaccessible pour les visiteurs. La tour Eiffel entre en grève reconductible lundi 19 février, à l'appel de plusieurs syndicats de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete). Ils dénoncent, comme lors du dernier mouvement fin décembre, une mauvaise gestion financière du monument par la municipalité qui possède 99% du capital de la société, et notamment le fait qu'elle va augmenter la redevance qu'elle perçoit sur ses recettes. "Les visiteurs vont peut-être souffrir, on est vraiment désolé, mais c'est pour garantir une qualité de visite optimale pour les années à venir", justifie Stéphane Dieu, délégué CGT des salariés de la tour Eiffel.
Cette redevance perçue par la mairie de Paris va passer de 16 millions par an à 50 millions par an, alors que le contexte récent ne le permet pas d'après les syndicats. "On a vécu le Covid, donc on a perdu 130 millions d'euros de recettes puisque qu'on a été fermé un an et les travaux, notamment à cause du plomb, les budgets ont largement explosé de plus de 120 millions d'euros. Donc en réalité, on se retrouve avec un endettement actuel, qui n'était absolument pas prévu, de 100 millions", détaille Stéphane Dieu.
"Etat de délabrement"
Pour le moment, seuls 3% du monument ont été dépollués au plomb et la tour doit impérativement être repeinte. "Cela fait presque 14 ans qu'elle a été repeinte alors que normalement c'est tous les 7 ans", déplore Denis Vavassori, un autre délégué syndical de la CGT. "Elle est dans un état de délabrement, très clairement. Sous la tour, si vous vous approchez, vous voyez vraiment des traces de rouille. Il y a des salariés qui ont plus de 30 ans d'ancienneté, ils n'ont jamais vu ça."
C'est aussi le fonctionnement normal du monument qui est menacé selon lui : "La rénovation d'un ascenseur, du monte-charge, qui est quand même un organe vital pour l'exploitation du monument pour faire tourner les restaurants, pour acheminer le personnel dans les étages, toutes les installations qui ont plus de 30 ans, tout ça est mis de côté pour pouvoir permettre à la mairie de prendre ses 50 millions d'euros". Les syndicats dénoncent également des coûts de travaux sous-estimés et des recettes surévaluées par la municipalité. Ils appellent à l'ouverture de négociations avec la mairie de Paris.
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