"C'est le fonctionnement de l'hôpital qui fait qu'on est sous tension" : le personnel du CHU de Saint-Étienne reste mobilisé
Malgré le déblocage de 500 000 euros pour le CHU de Saint-Étienne, les collectifs inter-hôpitaux appellent à une nouvelle journée de mobilisation, ce 14 février. Le personnel réclame plus de moyens.
"Je n'arrive même plus à compter. Les journées de mobilisation se multiplient, on sent que les choses sortent de l'hôpital et ça, ça fait plaisir." Olivia Rondi est soignante en psychiatrie au CHU de Saint-Étienne, et vendredi 14 février, elle sortira de nouveau les banderoles et les slogans.
Un peu partout en France, les collectifs inter-hôpitaux appellent à une nouvelle journée de mobilisation. Pour dénoncer leurs conditions de travail, plus de 500 médecins ont présenté leur démission de leurs fonctions administratives et d'encadremennt. Des démissions qui ont eu lieu à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) mais aussi au CHU de Saint-Étienne, où vingt médecins ont pris cette décision.
500 000 euros, insuffisant
Olivia Rondi est mobilisée depuis le début : "On sent que nos collègues aussi s'autorisent à parler, à dénoncer ce qui se passe dans les services. Après, c'est dur de tenir sur la longueur, mais on est là."
Depuis la première journée nationale d'action, il y a trois mois, les "blouses blanches" de Saint-Étienne ont obtenu le déblocage de 500 000 euros, soit 0,1% du budget calcule Elisabeth Rivollier, médecin au CHU : "Cette somme va permettre de répondre à des besoins pressants de matériel vétuste, de matériel qui aide les infirmières au quotidien. On va pouvoir avoir un lecteur de bandelettes urinaires automatique. Il y en avait besoin, mais ce sera de toute façon insuffisant."
Remettre à plat la gouvernance
Elisabeth Rivollier fait partie des vingt médecins du CHU de Saint-Étienne qui ont démissionné de leur fonction administrative. Ils demandent des moyens et une remise à plat de la gouvernance. Pierre Flori est biologiste médical : "C'est vraiment le fonctionnement de l'hôpital dans sa totalité qui fait que dans nos services on est sous tension. À l'heure actuelle, il y a deux arrêts maladie et le service ne fonctionne plus."
Les soignants qui restent voient des collègues démotivés quitter l'hôpital public. Eux continuent de se battre, pour une mission à laquelle ils croient.
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