"Il y a un sentiment de trahison" chez les soignants, selon un membre du collectif Inter-Hôpitaux
Trois mois après le Ségur de la santé, le collectif Inter-Hôpitaux réclame toujours plus de moyens.
Le collectif Inter-Hôpitaux appelle à une nouvelle journée d'action pour la défense de l'hôpital jeudi 15 octobre. Ces soignants estiment que les augmentations de salaire négociées lors du Ségur de la santé, il y a trois mois, n'ont pas réglé la crise de l'hôpital. Emmanuel Macron a été interpellé à l'hôpital Rothschild lors d'une visite mardi 6 octobre par des manifestants qui réclament plus de moyens. "Il y a un sentiment de trahison" chez les soignants selon Olivier Milleron, cardiologue à l'hôpital Bichat, membre du collectif, invité de franceinfo.
"On est dans une situation très très fragile", déplore le cardiologue. "Sur le terrain, ce qui nous inquiète, c'est que les soignants continuent à partir", explique-t-il. "Effectivement, il y a eu un peu de revalorisation salariale, qui est loin du rattrapage qu'on demandait". Il rappelle que "les salaires de l'hôpital ont été gelés durant des années".
Des soignants déprimés qui fuient vers le privé
Olivier Milleron déclare qu'il y a aujourd'hui "des infirmiers qui disent qu'ils veulent devenir libraires. Ils sont complètement dégoûtés !", dénonce-t-il. Il regrette l'absence croissante d'attractivité de l'hôpital public : "Il y a des gens qui partent dans le privé parce qu'ils considèrent que les conditions de travail sont plus attractives". Enfin, il évoque le cas des soignants dont la condition psychologique se détériore : "Certains sont complètement déprimés et sont au bord du burn-out". Il rappelle que cette situation ne date pas de la crise sanitaire : "Il y avait déjà un quart des postes qui étaient vacants. Bien avant le COVID, quand on s'est mobilisé avec le collectif Inter-Hôpitaux, on considère qu'il y avait à peu près environ 800 à 1000 postes d'infirmières qui était à pourvoir".
Le médecin déplore aussi la dégradation de la qualité du service public : "Les gens ne supportent plus de ne pas avoir les moyens de donner du soin correct aux gens qui viennent à l'hôpital public". Olivier Milleron s'indigne : "le fait que l'on reparte comme avant, et qu'Emmanuel Macron nous dise aujourd'hui que c'est un problème d'organisation, c'est une provocation !".
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter