"Manif du futur" : à Bure, plus de 1 500 personnes rassemblées contre un projet nucléaire, annoncent les organisateurs

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
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Une manifestation a eu lieu samedi 20 septembre à Bure (Meuse) contre le projet d'enfouissement de déchets hautement radioactifs. Baptisé "Manif du futur", ce rassemblement a réuni près de 2 000 personnes, selon les organisateurs. Des membres de la France insoumise étaient également présents dans le cortège.

Des manifestants dispersés par des gaz lacrymogènes, et des jets de projectiles contre les forces de l'ordre en marge du rassemblement contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Environ 200 militants se sont écartés du cortège principal. Malgré l'interdiction d'accéder à certaines zones et la mise en place d'un important dispositif policier, aucune interpellation n'a été signalée. "Je trouve ça assez démesuré. Il y avait même deux Centaure qui étaient là. Quand on voit qu'ils déploient ça contre une manifestation qui s'oppose à ce projet, c'est démesuré", affirme un manifestant.

"Ça inquiète tout le monde"

Surnommée la "Manif du futur", elle s'est élancée sur un parcours de sept kilomètres autour de la ville de Bure. D'ici 2050, des déchets nucléaires hautement radioactifs devraient y être enfouis à 500 mètres sous terre. Un projet en gestation depuis 1991 est régulièrement contesté.

Dans le cortège principal, habitants et militants antinucléaires partagent leurs craintes. "Je pense que ça inquiète tout le monde, et pas seulement pour nous personnellement. C'est surtout pour les générations futures, pour nos enfants, nos petits-enfants", indique un homme. "C'est quand même dangereux. Tant qu'on n'a pas résolu le problème des déchets, on ne peut pas continuer comme ça", prévient une femme.

Des élus LFI et écologistes dans le cortège

La manifestation a rassemblé près de 700 personnes selon la préfecture, 1 600 d'après les organisateurs, parmi eux des députés écologistes et insoumis venus dénoncer la politique énergétique. "Plus on investit des milliards dans l'industrie nucléaire, plus on n'investit pas dans les énergies renouvelables. Et ensuite on nous explique qu'il faut continuer coûte que coûte le nucléaire parce que les énergies renouvelables ne sont pas assez développées", dénonce Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.

Les travaux du centre de stockage de déchets radioactifs devraient débuter d'ici fin 2027, début 2028. En attendant, plusieurs étapes sont encore nécessaires, comme des procédures d'expropriation.

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