Un mouvement de grève est en cours depuis 15 jours au journal La Montagne, perturbant la parution du quotidien

Les salariés du journal en grève pointent du doigt l'organisation d'un nouveau centre d'impression et le manque d'augmentation salariale.

franceinfo, avec ICI Pays d'Auvergne

Radio France

Publié le 10/02/2025 23:12

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Les salariés du journal La Montagne en grève pointent notamment le manque d'augmentation salariale. (ROMAIN COSTASECA / HANS LUCAS)

Une partie du personnel du journal La Montagne, propriété du groupe Centre France, est en grève depuis 15 jours, rapporte lundi 10 février "ici Pays d'Auvergne" (ex-France Bleu Pays d'Auvergne). Le quotidien n'est plus imprimé tous les jours et un message indiquant que les éditions "ne sont disponibles qu'en versions numériques" est affiché sur le site.

Le personnel gréviste pointe notamment l'organisation du nouveau centre d'impression basé à Cébazat, à côté de Clermont-Ferrand, mais aussi l'absence d'augmentation salariale. "Les syndicats avaient demandé 4% d'augmentation et la réponse qu'on a eu c'est 0%. Cela a été la douche froide pour tout le monde", assure Laurence Couperier, déléguée du Syndicat national des journalistes à Clermont-Ferrand, interrogée par "ici Pays d'Auvergne".

"Le groupe s’apprête à entrer dans une phase inédite de son histoire"

La direction du groupe Centre France a envoyé lundi un courrier à l'ensemble de ses salariés et conclut par un "message d'alerte" : "À peine positif en 2024, le résultat d’exploitation du groupe Centre France est d'ores et déjà en perte pour 2025. Nous ne rattraperons que partiellement et très difficilement les pertes cumulées ces derniers jours, sans parler de la perte de confiance et de la fragilisation de la relation avec nos lecteurs", avertit la direction.

"Indépendant et sans actionnaire susceptible de prendre le relais de soutien financier dans des exercices déficitaires, le groupe s’apprête à entrer dans une phase inédite de son histoire", écrit le groupe aux salariés. "Sans reprise de l’activité normale, c’est à une crise historique que nous serons confrontés. Collectivement."