"Il faut un minimum de foncier" : face à la crise du logement social, des maires déplorent un manque de terrains et des contraintes d’aménagement
Dans les Bouches-du-Rhône, l'État accentue la pression sur les mairies qui ne respectent pas les quotas de logements sociaux. Mais les élus, eux, assurent qu’ils manquent de terrains constructibles pour répondre à la demande.
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Le manque de logements sociaux est une réalité dans de nombreuses villes françaises. Dans les Bouches-du-Rhône, 400 000 personnes attendent de se voir attribuer un toit, alors que 72 communes du département ne respectent pas la part des 25% de logements sociaux imposée par la loi. Le préfet de la région Paca met la pression sur les maires avec des préemptions de terrain et l'augmentation des amendes.
Par exemple, la commune de Gémenos a reçu une amende d'un million d'euros. C'est l'une des plus sanctionnées du département. Il manque 400 logements sociaux dans la commune pour atteindre le quota de 25% prévu par la loi. Si le maire Les Républicains explique refuser de faire des barres d'immeubles, il déplore le manque de terrain disponible pour des projets à taille humaine. "Par rapport aux nouvelles normes, l'inondabilité ou au danger de feux, les services de l'État rendent les terrains inconstructibles", affirme Roland Giberti.
Des milliers de dossiers en attente
"Il faut libérer du foncier pour construire", acquiesce Nicolas Isnard, maire Les Républicains de Salon-de-Provence, et président de l'établissement public foncier régional, car reconstruire et densifier les centres-villes sera trop long et trop coûteux. Il faut de nouvelles terres, assure-t-il. "Nous avons depuis trop longtemps entravé la construction, explique Nicolas Isnard. Le but, ce n'est pas d'utiliser tout le foncier disponible, tous les espaces naturels ou agricoles, pour livrer des lotissements à l'infini. Il faut un minimum de foncier."
Il y a urgence, martèle l'élu, en pointant la pile de demande de logements sociaux sur son bureau : "Vous avez la mamie qui ne peut plus payer son loyer, le jeune qui veut partir de chez ses parents, l'agent de la pénitentiaire qui vient d'être muté à Salon et qui n'arrive pas à se loger dans le privé." À Salon-de-Provence, la ville a beau respecter le quota, près de 3 000 demandes de logements sociaux sont en attente.
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