: Reportage "Ce n'est pas suffisant" : la baisse d'impôts pour les couples payés "légèrement" au-dessus du Smic proposée par Sébastien Lecornu ne convainc pas
Cette baisse de l'impôt sur le revenu ne concernerait que les couples sans enfants qui gagneraient "légèrement" plus que le smic. Une annonce "très floue", dénoncent plusieurs manifestants croisés dans le cortège parisien, jeudi, lors de la journée de mobilisation en faveur de la justice sociale.
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Pour répondre aux milliers de manifestants, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé travailler sur plusieurs mesures fiscales, notamment une baisse de l'impôt sur le revenu pour les couples sans enfants gagnant "légèrement" plus que le smic (les couples au smic ne payent déjà pas d'impôts). Franceinfo a sondé des participants à la manifestation parisienne jeudi.
Sarah est opératrice téléphonique. Elle et son mari gagnent environ 1 700 euros par mois. Elle ne paye pas d'impôts car elle a une fille à sa charge qui va devenir majeure. Elle est donc potentiellement concernée par cette annonce. "Je pourrais être concernée mais il faut des échelles, des taux, c'est compliqué de faire une annonce comme ça sans donner des chiffres clairs..., lance-t-elle. Qu'est-ce que ça veut dire, un 'petit peu plus' que le smic ? C'est très flou."
Flou, mais légèrement encourageant, reconnaît-elle, toutefois. "Ça peut être un début, mais ce n'est pas suffisant. Au vu de ce qui est demandé aujourd'hui et de ce pour quoi on marche jusqu'aux Invalides, une telle annonce n'est pas suffisante", tranche-t-elle.
"Je ne vois pas pourquoi ils seraient prioritaires"
D'autant qu'elle ne concerne que les couples sans enfants, ce qu'ont du mal à comprendre ces deux femmes qui travaillent dans le médico-social. "Je ne vois pas pourquoi ils seraient prioritaires et plus avantagés que d'autres qui sont célibataires, tout simplement. Aujourd'hui, on demande à payer moins pour certains qui pourraient payer plus, et inversement pour nous", lance la première. "Ça m'aiderait dans mon quotidien, pour profiter de la vie et pas survivre", renchérit la seconde.
"Une fois qu'on a payé notre loyer, qu'on s'est occupé de l'entretien de notre voiture, il ne nous reste plus grand-chose pour savourer. Les vacances, les restaurants, les soirées... C'est ça que j'appelle la survie."
Une participante au cortège parisienà franceinfo
Cela va bien dans le sens d'une augmentation du pouvoir d'achat mais cette annonce est beaucoup trop restrictive pour convaincre ces manifestants, qui attendent un changement de cap et pas ce qu'ils considèrent comme des mesurettes.
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