La Bourse de Paris a ouvert en baisse mercredi, une baisse attendue après la sanction de Moody's contre l'Irlande
La perspective d'une possible réunion européenne extraordinaire vendredi à Bruxelles et des rumeurs d'intervention sur le marché de la Banque centrale européenne (BCE) avaient rassuré les investisseurs.Mais la dégradation de la note de l'Irlande, jugée "incompréhensible" par Bruxelles, relance l'inquiétude à propos de la crise de la dette.
La perspective d'une possible réunion européenne extraordinaire vendredi à Bruxelles et des rumeurs d'intervention sur le marché de la Banque centrale européenne (BCE) avaient rassuré les investisseurs.
Mais la dégradation de la note de l'Irlande, jugée "incompréhensible" par Bruxelles, relance l'inquiétude à propos de la crise de la dette.
L'agence de notation Mody's a relégué la dette de l'Irlande dans la catégorie des investissements "spéculatifs", en abaissant la note du pays d'un cran à "Ba1", avec une perspective négative, estimant que le pays aurait peut-être besoin de nouvelles injections de fonds avant son retour sur le marché.
Les taux des obligations à 10 ans de l'Irlande ont ainsi largement franchi les 13% mercredi matin, atteignant un plus haut depuis la création de la zone euro à la suite de la dégradation de sa note. Vers 10H00, les rendements à 10 ans s'établissaient à 13,339%, contre 13,074% mardi à la clôture.
Les taux portugais leur emboîtaient le pas, à 12,252%, contre 11,984% mardi. En revanche, les taux grecs (16,257%, contre 16,304%) et espagnols (5,744%, contre 5,832%) poursuivaient leur repli entamé la veille.
Les marchés restent agités
"Les marchés restent clairement très agités, en raison de la persistance de la crise de la dette en zone euro", note Cameron Peacock, analyste chez IG Markets, qui ajoute que la décision de Moody's a pesé sur Wall Street en fin de séance.
Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a assuré que les instances de l'UE étaient "fortement engagées" à faire "tout le nécessaire pour sauvegarder la stabilité financière" tandis que la Banque européenne d'investissement (BEI) a confirmé que la zone euro envisageait de racheter "aux prix du marché" des titres de la dette publique grecque.
Enfin, le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI), a demandé mardi à l'Italie une "rationalisation des dépenses", même s'il a jugé le pays engagé dans la bonne voie pour réduire son déficit budgétaire.
Les investisseurs surveilleront également la production industrielle pour mai en zone euro, ainsi que la poursuite de la publication des résultats d'entreprises aux Etats-Unis.
Bonne nouvelle toutefois : la croissance du PIB (produit intérieur brut) chinois a atteint 9,5% au deuxième trimestre, un rythme plus soutenu que prévu, ce qui a soutenu les marchés asiatiques mercredi.
Léger repli à Paris
La Bourse de Paris évoluait un peu au-dessous de l'équilibre mercredi dans les premiers échanges, perdant 0,11%, prise entre la sanction de Moody's contre l'Irlande et des chiffres de croissance en Chine meilleurs que prévu.
Le marché parisien était porté principalement par les valeurs bancaires : BNP Paribas prenait 0,27% à 47,07 euros et Société Générale 0,66% à 36,37 euros.
Les valeurs automobiles revenaient également dans le vert après avoir été chahutées la veille, à l'image de Peugeot (+1,30% à 30,43 euros) et Renault (+1,50% à 38,56 euros).
Les plus fortes baisses
L'Oréal (-4,18% à 84,22 euros) souffrait d'un net ralentissement de la croissance de ses ventes au deuxième trimestre (+0,9%), en dessous des attentes du consensus.
Carrefour perdait 1,25% à 21,71 euros, sanctionné après l'échec de son projet d'alliance au Brésil et par ses perspectives de chute de son résultat opérationnel courant au premier semestre. Casino, son rival dans le dossier brésilien, prenait en revanche 1,17% à 64,23 euros.
PSB Industries lâchait 0,95% à 29,12 euros malgré ses espoirs de dépasser son objectif de croissance de 5% de son activité en 2011, après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 13,2% au premier semestre.
Enfin, Belvédère prenait 1,65% à 52,20 euros, ne souffrant pas de la condamnation de son PDG pour manipulation de cours et défaut d'information du public par l'AMF.
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