Le nombre de ménages détenant un crédit a atteint son plus bas depuis 1989

Un contexte d'attentisme pèse sur les décisions d'achat des Français, inquiets pour la situation du marché de l'emploi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un organisme de crédit, à Paris, le 12 décembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
Un organisme de crédit, à Paris, le 12 décembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Les Français empruntent de moins en moins. La proportion des ménages détenant un crédit a atteint son point le plus bas depuis 1989, à 41,9%, selon un rapport de l'Observatoire des crédits aux ménages (OCM), publié mercredi 12 février. En 2024, le taux de détention de crédits immobiliers s'est "stabilisé", à 29,7%, tandis que celui des crédits à la consommation est descendu à 19%, en baisse pour la sixième année consécutive. 

Les crédits à la consommation servent en général aux ménages à acquérir des biens d'équipement (une voiture dans la moitié des cas), mais aussi à effectuer des travaux d'amélioration du logement (dans près de 15% des cas).

Une "inquiétude sur la situation du marché de l'emploi"

Au total, depuis 2020, plus d'un million de ménages en moins sont détenteurs de crédits. Une diminution qui se fait "à un rythme soutenu et en outre plus rapide que celui constaté durant de précédentes périodes de ralentissement économique", précise l'Observatoire, dans un contexte d'attentisme qui pèse sur les décisions d'achat des Français. Et ce, alors que "le rythme de l'inflation a nettement ralenti et que le moral des ménages s'est nettement amélioré", note l'OCM, chargé de la rédaction du rapport pour la Fédération bancaire française et l'Association française des sociétés financières.

Selon l'OCM, "l'inquiétude sur la situation du marché de l'emploi" pèse "sur la réalisation des projets de consommation et, notamment, sur l'opportunité de faire des achats importants". Malgré ce contexte morose, l'OCM note un "sentiment d'amélioration" de la situation financière et "un moral qui se redresse" chez les ménages. Ce léger regain d'optimisme engendre un rebond des intentions de souscription de crédits à la consommation pour le 1er semestre 2025, à 3,7%, contre 3,5% l'année précédente.  

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