Attentat contre "Charlie Hebdo" : la veuve de Tignous ne veut "pas qu'on se rappelle de lui comme d'une victime"
Chloé Verlhac, veuve du dessinateur Tignous assassiné lors des attentats de janvier 2015, a expliqué vendredi sur franceinfo ne pas vouloir se poser "comme une victime".
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Plusieurs cérémonies ont marqué jeudi 5 janvier à Paris le deuxième anniversaire des attentats de janvier 2015. Cela fera deux ans samedi que la rédaction de Charlie Hebdo a été décimée par les frères Kouachi. Dans l'ouvrage Ni dieu, ni eux paru mercredi, Chloé Verlhac, veuve du dessinateur Tignous, a compilé les dessins de son mari autour de la religion.
franceinfo : Quelle est l'idée de ce livre ? Ne pas oublier, rester dans le ton ?
Chloé Verlhac : C'est un peu ça l'idée. Depuis deux ans, je dis que je continue Tignous. Continuer Tignous, c'est aussi poursuivre ce qu'il était. C'est essayer de coller à ce qui lui était cher. Tout ce qui était fanatisme et fanatisme religieux lui donnait de l'urticaire. Je trouvais donc important, encore plus en ce moment, de ressortir ces dessins-là.
Les dessins publiés sont-ils des inédits ?
Il y a énormément de dessins. J'ai été aidée pour commencer à les classer. Tignous était un boulimique de travail. Il n'archivait pas ses dessins. Certains ont déjà été publiés. Il y a aussi beaucoup d'inédits.
En parallèle de cette publication, nous lançons un "prix Tignous" pour valoriser le dessin de la presse politique. Il sera décerné par la mairie de Montreuil, soutenu par l'hebdomadaire Marianne. À Charlie Hebdo, ils étaient effectivement des humoristes, mais ils étaient aussi des dessinateurs politiques. Il faut continuer à soutenir cela. Il faut continuer à rire quand même, c'est important.
Deux ans après le drame, des commémorations sont organisées. Comment vivez-vous les choses ? Vous y participez ?
Non. Nous sommes invités, mais je n'y vais pas. C'est trop difficile et je pense que ce n'est pas ce qu'aurait souhaité Tignous. Moi, je n'ai jamais voulu qu'on soit des victimes. Je ne veux pas qu'on se rappelle de lui comme d'une victime. Moi, je ne veux pas être une victime. Je veux qu'on continue Tignous, l'artiste, que l'on continue à rire, que l'on continue à voir son travail. C'est bien plus intelligent pour moi d'être dans la vie.
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