Le Sénat étudie la création d'une holding regroupant les médias de l'audiovisuel public
Cette holding, nommée France Médias, serait composée de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'INA. La ministre de la Culture n'y est pas favorable.
Le Sénat a entamé, lundi 12 juin, la discussion d'une proposition de loi sur l'audiovisuel dont la mesure phare reprend l'idée controversée d'une holding chapeautant France Télévisions et Radio France. L'idée était déjà dans les tiroirs en 2019, alors que Franck Riester était ministre de la Culture, mais elle avait été abandonnée durant la crise sanitaire.
Cette holding, nommée France Médias, serait composée de quatre filiales : France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI et France 24) et l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Ce dernier passerait du statut d'établissement public à celui de société. Détenue à 100% par l'Etat, cette holding serait mise en place au 1er janvier 2024. Arte France et TV5 Monde resteraient à part puisqu'elles sont régies par des traités internationaux.
"Un facteur de déstabilisation"
L'idée de la création d'une holding est également ressortie la semaine dernière dans un rapport des députés Jean-Jacques Gaultier (LR) et Quentin Bataillon (Renaissance), qui voulaient également supprimer la publicité et les parrainages sur les chaînes publiques et les plateformes numériques, entre 20 heures et 6 heures. Mais, durant leurs auditions, les patrons de l'audiovisuel public ont affiché leurs réticences.
"Je ne suis pas sûre que ce soit la priorité du moment", a répondu en avril Delphine Ernotte, PDG de France Télévisions. "C'est plutôt un facteur de déstabilisation de remettre régulièrement sur la table la question de la gouvernance", a renchéri Sibyle Veil, numéro un de Radio France. "Un grand mécano institutionnel ne m'apparaît ni nécessaire ni prioritaire", a affirmé de son côté la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak devant le Sénat. La gauche a de son côté dit sa crainte qu'une holding accentue la fragilité du secteur public et profite au contraire aux chaînes privées.
Concernant le financement de l'audiovisuel public qui, après la suppression de la redevance, doit encore être pérennisé au-delà de 2024, la proposition de loi exclut de fait la piste d'une subvention. Elle fixe le principe d'une ressource publique "de nature fiscale, pérenne, suffisante, prévisible" et prenant en compte l'inflation.
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