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"Je suis une fille de Cabu" : la secrétaire d'Etat Sabrina Agresti-Roubache justifie son interview au "JDD" après l'arrivée de Geoffroy Lejeune

"Le pluralisme, c'est accepter la confrontation", fait valoir la secrétaire d'Etat à la Ville dans les colonnes de l'hebdomadaire, publié dimanche pour la première fois depuis une grève historique de 40 jours.

franceinfo

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Publié le 06/08/2023 10:30 Mis à jour le 06/08/2023 12:11

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Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville, lors d'une interview, à Paris, le 2 août 2023. (STEFANO RELLANDINI / AFP)

Après une grève historique de 40 jours pour protester contre l'arrivée de Geoffroy Lejeune, journaliste marqué à l'extrême droite, le Journal du dimanche est paru dimanche 6 août. Le premier membre du gouvernement à être interrogé par l'hebdomadaire dans sa nouvelle version est Sabrina Agresti-Roubache. Elle a fait son entrée dans l'équipe gouvernementale lors du remaniement de juillet en s'emparant du secrétariat d'Etat chargé de la Ville.

Interrogée sur cette interview alors que le PS et Europe Ecologie-Les Verts ont décidé de ne plus répondre au JDD désormais, Sabrina Agresti-Roubache déclare que "le pluralisme, c'est accepter la confrontation". "Je réponds au JDD comme je me réjouis de l'invitation qui m'a été faite de venir débattre à la Fête de l'Humanité", ajoute-t-elle, avant d'évoquer les attentats qui ont frappé la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015.

"On ne peut pas avoir été Charlie, être allé manifester et mettre aujourd'hui en pièce la liberté d'expression (...) Je suis une fille de Cabu", argue la secrétaire d'Etat. "Le JDD est une institution, j'ai grandi avec."

"Relativisme total", accuse le PS

Le gouvernement "avalise le coup de force du JDD", juge Olivier Faure, le numéro un du PS, sur Twitter. Il accuse la secrétaire d'Etat de porter un "relativisme total", en comparant "la ligne éditoriale d'extrême droite à celle de l'Humanité et de Charlie".

Sur le même réseau social, le député LFI Alexis Corbière estime que Sabrina Agresti-Roubache "proclame" dans les colonnes du JDD un "fantasme d'extrême droite" en parlant de "politique du chéquier" concernant la politique de la Ville.