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La grève au "Journal du dimanche", reconduite jusqu'à mardi, va dépasser celle de 31 jours d'i-Télé en 2016

Les journalistes protestent contre l'arrivée à la tête de la rédaction de Geoffroy Lejeune, l'ancien directeur du magazine d'extrême droite "Valeurs actuelles".

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/07/2023 09:57 Mis à jour le 22/07/2023 10:32

Temps de lecture : 2min

Une pancarte lors d'une manifestation pour soutenir la rédaction du JDD, le 19 juillet 2023, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

La grève au Journal du dimanche (JDD) a été reconduite jusqu'à mardi, ce qui lui fera dépasser la durée du mouvement de 31 jours mené par les journalistes d'i-Télé en 2016, annonce samedi 22 juillet un communiqué de la société des journalistes (SDJ) de l'hebdomadaire. Le JDD ne sortira donc pas dans les kiosques dimanche, pour la cinquième semaine consécutive.

Les journalistes sont mobilisés contre les ingérences présumées du milliardaire Vincent Bolloré et veulent empêcher l'arrivée à sa tête de Geoffroy Lejeune, l'ancien directeur du magazine d'extrême droite Valeurs actuelles.

Les journalistes réclament des garanties d'indépendance

La poursuite de cette grève, débutée le 22 juin, a été approuvée par 98% des votants (98 pour, deux contre, quatre qui ne se prononcent pas), selon la SDJ de l'hebdomadaire. "On préférerait ne pas avoir à battre ce record-là", avait déploré récemment auprès de l'AFP Sarah Paillou, journaliste du JDD. "Mais je suis impressionnée par la capacité de résistance de la rédaction." Les journalistes réclament des garanties d'indépendance juridique et éditoriale.

La situation du JDD rappelle ainsi les grèves d'Europe 1 en 2021 et d'I-Télé (devenu CNews, propriété de Vivendi), en 2016, qui se sont conclues à chaque fois par des départs massifs. De quoi remettre à l'agenda politique la question de l'indépendance des médias. Des députés de huit groupes politiques (hors RN et LR) ont notamment présenté mercredi une proposition de loi sur le sujet, tandis que l'Elysée a officialisé le lancement en septembre d'états généraux de l'information, attendus depuis un an.