Radio France : Fleur Pellerin appelle au dialogue et promet une dotation en capital
Dans un entretien accordé à l'Agence France Presse, la ministre de la Culture rend ses premiers arbitrages sur le projet stratégique remis par le président de Radio France jeudi dernier. Elle lui demande de "rétablir le dialogue social pour sortir du conflit". Mais annonce un geste au niveau financier.
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Mathieu Gallet avait laissé entendre que le plan de départ volontaire chez les salariés seniors concernerait 200 à 300 personnes. Fleur Pellerin n'a pas attendu la présentation officielle en comité central d'entreprise extraordinaire mercredi prochain pour lever le voile sur les chiffres contenus dans le projet stratégique : selon le ministère, le PDG de Radio France envisage finalement 300 à 380 départs volontaires. Un plan "sans doute nécessaire" d'après Fleur Pellerin, qui estime malgré tout "que l'emploi n'est pas la seule variable d'ajustement". Sur le plan financier, Mathieu Gallet semble avoir été entendu. Il avait demandé une rallonge à l'Etat pour achever le chantier de modernisation de la Maison de la Radio. Fleur Pellerin s'engage "à ce qu'il y ait une dotation en capital". Sans en préciser le montant.
De nouvelles catégories d'annonceurs envisagées
Sur la question de la publicité, la ministre prend à contre-pied le président de Radio France. Elle ne souhaite pas augmenter le volume de publicité, mais se dit "favorable", à l'arrivée de "nouvelles catégories d'annonceurs." Elle incite aussi Mathieu Gallet à intégrer dans son projet "des mesures de modération des plus hauts salaires et de résorption de la précarité." Enfin sur l'avenir des deux orchestres, Fleur Pellerin rejette l'idée d'une "fusion "mais suggère "un redimensionnement" des deux formations.
"Comment ferons-nous pour travailler si on est 300 en moins ?" (SNJ)
*
"Fleur Pellerin nous annonce jusqu'à 380 départs volontaires. Ce sont tout de même 300 personnes qui sont appelées à quitter l'entreprise. Comment ferons-nous pour travailler si on est 300 en moins " a réagi Valéria Emanuele, secrétaire nationale du SNJ Radio France. "J'espérais que le plan de départ serait minoré. Ça appelle à la conclusion que ce gouvernement qui défend l'emploi trouve que pour Radio France des suppressions d'emplois sont une bonne solution. C'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre".*
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