Minerais de sang : les fabricants de téléphone devront-ils expliquer leur approvisionnement ?
Ils sont appelés "minerais de sang" parce qu'ils participent au financement de certains conflits. Ces matières premières sont notamment utilisées dans les smartphones. L'Union européenne pourrait imposer aux constructeurs de publier le détail des matériaux utilisés dans leurs produits et leur provenance.
L'Europe cherche à encadrer l'importation et l'utilisation de minerais issus de zones de conflit, qu'on appelle les "minerais de sang". Le tungstène, le tantale, l'étain et l'or sont notamment présents dans les smartphones et ils participeraient au financement de certaines guerres, notamment dans la région du Kivu, en République Démocratique du Congo. Là-bas, près de la moitié des mines d'où ils sont extraits appartiennent à des milices ou à des groupes armés.
Informer les consommateurs
Les associations cherchent à alerter les consommateurs sur ce sujet. Dans un sondage CSA commandé par Amnesty International, 83 % des Français (soit quatre Français sur cinq) souhaitent que la France se positionne en faveur d’une législation contraignante.
L'Union européenne se penche sur un projet de règlementation pour obliger les entreprises à informer les consommateurs sur l'origine de ces minerais. Les constructeurs devraient rendre publique leur chaîne d'approvisionnement et leur implication plus ou moins directe dans certains conflits. "En terme de communication, c'est extrêmement nocif. Une société [qui s'approvisionne dans ces zones] aura tout intérêt à améliorer ses pratiques" , explique Morgane Laurent, de l'ONG CCFD Terre Solidaire.
L'exemple américain
Cette obligation de transparence existe déjà aux Etats-Unis depuis 2010. Et elle n'a pas destabilisé les économies des régions productrices de minerais, comme la République Démocratique du Congo. "L'idée n'est pas de mettre ces pays sous embargo, mais de limiter l'emprise des groupes armés. Une bonne moitié des mines n'est pas à l'origine de financement de groupes armés, donc il y a de la marge" , indique Juliette Durand Delga, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs au sein de l'ONG Secours catholique.
Certaines entreprises n'ont pas attendu d'être contraintes par une loi : une société néerlandaise a lancé il y a deux ans le FairPhone, un smartphone socialement responsable. Et ça ne coûte pas plus cher au consommateur : entre 300 euros et 500 euros.
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