Prêt-à-porter : l’enseigne Jennyfer pourrait bientôt mettre la clé sous la porte

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Article rédigé par France 2
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À l’instar de Gap, Kaporal ou Camaïeu, l’enseigne Jennyfer, placée en liquidation judiciaire, pourrait fermer définitivement ses portes, notamment en raison de la concurrence chinoise. Une nouvelle qui inquiète fortement ses salariés.

Depuis 14 ans, Fatima Khalky travaille pour une enseigne de vêtements. Elle est même devenue, avec le temps, responsable adjointe d’un magasin près de Strasbourg. L'enseigne Jennyfer vit peut-être ses derniers jours. Elle a été placée en liquidation judiciaire fin avril. Fatima Khalky ne s'attendait pas à devoir peut-être mettre la clé sous la porte. "Il y a des journées où c'est vrai qu'à midi on encaisse notre première cliente", explique-t-elle. Emma Hoff est vendeuse dans le magasin depuis deux ans. À 28 ans, elle se voyait rester au sein de la marque. Quitter le secteur du prêt-à-porter, c'est aussi ce qu'envisage Fatima, pour qui tourner la page Jennyfer s’annonce douloureux.

Une concurrence venue d’Asie

L'enseigne va-t-elle fermer définitivement ? Depuis plus d'un mois, les salariés vivent au rythme des rendez-vous judiciaires. Ce jour-là ils attendent la décision du tribunal de commerce. Sur la table, deux offres, deux repreneurs. Le meilleur projet préserverait seulement 300 salariés, un tiers des emplois actuels. À la sortie de l'audience, les visages sont fermés. La décision est reportée, une fois de plus. Un sentiment partagé au même moment à Strasbourg par Fatima. La colère pointe. Sans repreneur, 1 000 salariés de Jennyfer pourraient perdre leur emploi.

Des suppressions de poste qui s’ajouteraient aux 122 emplois disparus de Gap, au 280 de Kaporal ou encore aux 2 600 de Camaïeu. Le secteur de l’habillement souffre de la concurrence des plates-formes chinoises de mode à très bas prix.

Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus

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