"Conclave" sur les retraites : faute d'accord, la CFDT et la CFTC annoncent une ultime réunion le 23 juin

Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s'était dit prêt, avant même l'échec des négociations, à accorder "quelques jours de plus" aux cinq participants encore présents.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire national de la CFDT chargé des retraites, Yvan Ricordeau, et la secrétaire générale de la CDFT, Marylise Leon, lors d'une réunion à l'hôtel de Matignon à Paris, le 12 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)
Le secrétaire national de la CFDT chargé des retraites, Yvan Ricordeau, et la secrétaire générale de la CDFT, Marylise Leon, lors d'une réunion à l'hôtel de Matignon à Paris, le 12 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Entamé il y a trois mois et demi, le "conclave" sur les retraites entre partenaires sociaux, impulsé par François Bayrou, n'a pas abouti à un accord mardi 17 juin, date butoir initiale de la concertation. En réaction, la CFDT et CFTC ont annoncé, peut avant minuit, une ultime réunion, prévue le 23 juin. Leur décision fait suite à une longue journée de tensions et de grincements de la part des syndicats.

Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d'un long déjeuner pour chaque camp. "L'après-midi, on a repris à 15 heyres, on a parlé de pénibilité, puis à 16 heures, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer... rien", a regretté en soirée Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC.

"On va réfléchir si on vient"

De son côté, le ministère du Travail confirme à France Télévisions qu'il n'y a "pas d’accord" et que les discussions se prolongeront la "semaine prochaine". Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s'était dit prêt, dès lundi, à accorder "quelques jours de plus" aux cinq participants encore présents (CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal).

"On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu'au début, ou pas du tout", a toutefois précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, "en colère" devant la tournure prise par la concertation mardi. Dans la foulée, le Medef, principal représentant du patronat et accusé par les syndicats d'être à l'origine du blocage, a également indiqué ne pas avoir décidé s'il serait autour de la table lundi.

Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l'usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l'âge légal fixé par la réforme Borne de 2023. Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d'usure professionnelle. Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d'une "prime" pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.

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