"Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociation" : la CFDT annonce qu'elle ne participera pas à d'autres discussions sur les retraites

François Bayrou a annoncé jeudi qu'il souhaitait prolonger la concertation entre partenaires sociaux afin de déboucher sur un accord global.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La numéro 1 de la CFDT, Marylise Léon, quitte l'hôtel de Matignon, après une rencontre avec François Bayrou, le 24 juin 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)
La numéro 1 de la CFDT, Marylise Léon, quitte l'hôtel de Matignon, après une rencontre avec François Bayrou, le 24 juin 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)

C'est non. "Nous ne voulons pas de nouvelles séances de négociation" sur la réforme des retraites alors que "le conclave est terminé depuis lundi", a déclaré, vendredi 27 juin à l'AFP, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, rejetant la proposition de François Bayrou formulée la veille pour reprendre la concertation entre le patronat et les syndicats. Elle a ajouté que les deux derniers points de blocage relevés par le Premier ministre pour parvenir à un accord, sur la pénibilité et le financement du système de retraites, étaient "deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions".

"Si à un moment, le gouvernement veut trouver une voie d'équilibre, il faut qu'il comprenne que, pour mon organisation, il n'y a pas de voie de passage sans la réparation sur la pénibilité, avec le dispositif qu'on a proposé", a expliqué Marylise Léon, ajoutant que le bureau national de la CFDT avait rendu un avis "unanime" en ce sens vendredi matin.

"Les entreprises ne peuvent pas dire qu'elles négocient mais qu'elles ne participent pas"

Il faut également un "équilibre dans les efforts financiers", a insisté la dirigeante du premier syndicat français. "Aujourd'hui, les entreprises ne peuvent pas continuer de dire que c'est sans elles. On ne peut pas dire qu'on négocie, qu'on discute, mais qu'on ne participe pas à l'effort. Ça ne peut pas fonctionner comme ça", selon Marylise Léon.

François Bayrou a défendu jeudi des "avancées" déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l'âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement. Evoquant le travail du "conclave", jugé "remarquablement utile", le Premier ministre a estimé un compromis final "à portée de main" sur la prise en compte de la pénibilité. Mais il n'a pas défini de cadre pour ces nouvelles discussions, annonçant des prolongations jusqu'à "la mi-juillet" pour aboutir. "S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a répété vendredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.

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