Réforme des retraites : "Je savais que le PS trahirait", réagit Marine Le Pen estimant que "le gouvernement tombera de toute façon"

"Nous ne sommes pas comme le Parti socialiste, on ne court pas après la baballe qu'on nous lance", raille la cheffe des députés du Rassemblement national, mercredi sur France Inter. Elle dénonce notamment le flou autour de la suspension de la réforme des retraites annoncée la veille par Sébastien Lecornu.

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, le 15 octobre 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, le 15 octobre 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Le Rassemblement national veut obtenir "mieux" que "cette vraie fausse suspension" de la réforme des retraites, estime mercredi 15 octobre sur France Inter Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée. 

Le PS a appelé mardi ses députés à ne pas voter les deux motions de censure du RN et de LFI déposées contre le gouvernement, après la proposition faite par Sébastien Lecornu de suspendre la réforme des retraites. Opposé à la réforme des retraites, le parti d'extrême droite a néanmoins déposé une motion de censure contre le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu : "Nous ne sommes pas comme le Parti socialiste, réagit Marine Le Pen, on ne court pas après la baballe qu'on nous lance. Ce que nous espérons, s'il y a dissolution, c'est d'obtenir la majorité absolue et donc pouvoir engager la réforme des retraites que nous avons proposée aux Français."  

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale estime par ailleurs qu'il s'agit d'une "vraie fausse suspension" : "Va-t-elle se faire par l'intermédiaire d'un amendement ? [...] Nous ne savons toujours pas comment cette suspension va voir le jour", déplore-t-elle. 

Les Républicains sont allés "jusqu'à se renier"

"Je savais que le PS trahirait, parce que le Parti socialiste cherchait une excuse pour ne pas censurer et ne pas retourner aux élections", dénonce la députée, qui fustige également Les Républicains, qui sont allés "jusqu'à se renier totalement" pour éviter des élections législatives anticipées.

La présidente du groupe d'extrême droite à l'Assemblée nationale dit d'ailleurs avoir "de l'espoir" que la censure soit votée. "De toute façon", renchérit Marine Le Pen, "le gouvernement tombera, c'est une évidence. Si la dissolution n'est pas décidée aujourd'hui, ce sera peut-être dans trois semaines ou trois mois mais le gouvernement tombera. Ceux qui l'auront soutenu contre vents et marées le payeront extrêmement cher aux élections".

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