Réforme des retraites : qui bénéficie vraiment de la suspension ?

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Article rédigé par France 2 - M. Bouvier, B. Briffaut, A. Delcourt, N. Jauson - Édité par l'agence 6Medias
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La suspension de la réforme des retraites concerne plusieurs millions de Français, offrant à certains la possibilité de partir plus tôt. Si cette mesure est perçue comme une bonne nouvelle pour les métiers physiques, elle suscite aussi des interrogations et des inquiétudes chez d’autres professions.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Parmi les ouvriers sur un chantier, André Ignoti, conducteur de travaux, se réjouit de pouvoir partir plus tôt grâce à la suspension de la réforme des retraites. Ayant commencé à travailler à 17 ans, il confie :"Pour moi, c'est que du bonheur. Partir plus tôt, pour moi, c'est bénéfique, donc je prends, avec plaisir."

Avec un métier physique, ses collègues espèrent également être concernés. Mohamed Samabaly, maître d’ouvrage de 50 ans, explique : "C'est que des bonnes nouvelles pour nous. J'ai fait d'autres boulots qui sont pénibles, éboueur par exemple. J'ai commencé par ça. Ce sont des boulots qui sont vraiment difficiles."

Une mesure partielle qui suscite des inquiétudes

Concrètement, cette suspension concerne les personnes nées en 1963, 1964 et une partie de celles nées en 1965. Elles pourront partir à 62 ans et 9 mois. Pour les générations suivantes, il est encore trop tôt pour savoir si elles pourront en bénéficier.

Armando Vilas, 61 ans, chauffeur de taxi, juge que l’impact reste limité : "Ce n'est pas comme si on vous annonçait trois ou quatre ans. Là, d'accord. Mais on vous annonce trois mois. Ça ne change rien." Christine Becquet, professeure de musique devant partir à taux plein à 65 ans, s’inquiète du revirement : "Je suis quand même très inquiète parce que d'une gestion à la petite semaine aux doigts mouillés, moi je veux bien. Alors, c'était urgent, la réforme. Maintenant, on peut revenir en arrière, c'est quoi cette gestion des politiques ?"

Au total, 3,5 millions de personnes seraient concernées par cette suspension de la réforme.

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