Retraites : Edouard Philippe se dit "partisan de la démocratie sociale", mais sur "des sujets qui ont un sens" et non une loi "déjà votée"

Dimanche, François Bayrou a expliqué avoir "une divergence avec Edouard Philippe", qui selon lui "considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c'est négligeable".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien Premier ministre et maire du Havre Edouard Philippe, le 23 janvier 2025 à Monaco. (VALERY HACHE / AFP)
L'ancien Premier ministre et maire du Havre Edouard Philippe, le 23 janvier 2025 à Monaco. (VALERY HACHE / AFP)

L'ancien Premier ministre Edouard Philippe s'est défini, dimanche 16 mars, comme un "vrai partisan de la démocratie sociale", mais "sur des sujets qui ont un sens" et non sur une loi "déjà votée", après la réplique de l'actuel chef du gouvernement, François Bayrou, à ses critiques sur le "conclave" dédié aux retraites.

Invité de l'émission "Questions politiques" sur franceinfo et France Inter dimanche, le Premier ministre a expliqué avoir "une divergence avec Edouard Philippe", qui selon lui "considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c'est négligeable". François Bayrou réagissait à un entretien d'Edouard Philippe au Figaro, dans lequel ce dernier jugeait "totalement hors sol" le cycle de concertations entre syndicats et patronat lancé pour discuter de la loi Borne de 2023 sur les retraites.

Négligeable, la démocratie sociale ? "Je ne crois pas, non", a répondu Edouard Philippe à l'AFP. "Je dis que le débat actuellement, qui s'appelle conclave, est un débat qui est dépassé. On demande à des forces syndicales de discuter d'une loi qui a été votée. Et vous leur donnez tellement de contraintes – l'équilibre [financier] en 2030, ne pas revenir à 62 ans – qu'en réalité leur champ de discussion est extrêmement limité", a défendu le président d'Horizons, qui tient un congrès dimanche à Lille.

"On va devoir consacrer plus de moyens à se défendre" 

"Moi, je suis un vrai partisan de la démocratie sociale. (...) Prenons les organisations syndicales et faisons-les parler de comment est-ce qu'on organise notre système productif et notre système social compte tenu des nouvelles priorités et notamment de la menace russe", a suggéré le maire du Havre.

"On va devoir consacrer plus de moyens à se défendre. Plus de moyens à déterminer comment on peut se défendre. Pas seulement en produisant des obus et des canons. En remobilisant notre société autour de quelques objectifs qui sont de défendre notre modèle social, défendre notre liberté. Ce serait infiniment plus intéressant de demander aux organisations syndicales de parler de ça. Ça, c'est de la vraie démocratie sociale", a-t-il insisté. L'ancien locataire de Matignon estime en outre que "François Bayrou a besoin de donner un argument aux socialistes pour ne pas voter la censure"

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