Retraites : les forces de l'ordre font face à "une montée en volume et en radicalité" des black blocs, selon le préfet de police de Paris
Le but des black blocq "c'est de mettre à mal notre démocratie représentative", assure Laurent Nuñez qui les accuse de vouloir "créer un climat insurrectionnel".
"On s'attend comme d'habitude à la présence d'un black bloc", mardi 28 mars après-midi, dans le cortège parisien de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, "surtout après ce qu'il s'est passé jeudi et ce week-end à Sainte-Soline", affirme Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, sur France Inter.
"Ce qu'on a constaté jeudi dernier, c'est une montée en volume de ce black bloc, une montée en radicalité, mais ils existaient déjà", explique-t-il. Laurent Nuñez pointe du doigt le "précortège" animé par des "éléments radicaux qui appartiennent à l'ultragauche et qui s'en prennent aux forces de l'ordre".
"Il faut sortir de la vision idyllique des premières manifestations" contre la réforme des retraites.
— France Inter (@franceinter) March 28, 2023
Selon le préfet de police de Paris, les black blocs étaient déjà présents. "Ce qu'on a constaté, c'est une montée en volume et en radicalité", estime @NunezLaurent#le7930inter pic.twitter.com/f4tXAE6HHL
Laurent Nuñez pointe du doigt le "pré-cortège" animé par des "éléments radicaux qui appartiennent à l'ultragauche et qui s'en prennent aux forces de l'ordre". Selon ses informations, il s'agit "d'individus suivis par les services de renseignement", pour certains venus "de pays européens". "Leur but c'est de mettre à mal notre démocratie représentative", estime Laurent Nuñez, dénonçant la "volonté de certains de créer un climat insurrectionnel". "Les forces de l'ordre seront encore présentes pour maintenir l'ordre républicain", souligne-t-il alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi un "dispositif de sécurité inédit" pour mardi avec 13 000 policiers et gendarmes, dont 5 500 dans la capitale.
Critiqué par certains pour son dispositif de sécurité disproportionné, Laurent Nuñez assure que "les interventions policières sont systématiquement proportionnées" tout en reconnaissant "quelques exceptions qui donnent lieu à des saisines de l'IGPN".
"J'engage la force quand vous avez des individus grimés tout en noir qui commencent à casser des commerces. Il n'y a pas un pays au monde où on n'intervient pas dans ce genre de situation."
Laurent Nuñez, préfet de police de Parisà franceinfo
Le préfet indique avoir invité Claire Hédon, la Défenseure des droits, qui s'était dit "préoccupée" et "inquiète" des conséquences d'interpellations préventives, à venir en salle de commandement. "Elle est d'accord, elle viendra, et elle verra à quel moment je décide d'engager la force." Laurent Nuñez refuse d'ailleurs de parler d'intervention préventive, jugeant l'expression "très politique". "Cela voudrait dire qu'on interpelle les gens pour les empêcher d'aller aux manifestations. Non ! On interpelle des gens dont on présume qu'ils ont commis une infraction et ce sont les seules interpellations que nous pratiquons sous l'autorité du parquet", assure le préfet.
La dissolution de la Brav-M "pas à l'ordre du jour"
Interrogé sur l'important décalage entre le nombre d'interpellations et celles qui débouchent sur des poursuites, Laurent Nuñez précise que "ça ne veut pas dire que l'infraction n'a pas été commise, ça veut dire qu'on n'a pas pu, dans les 48h de la garde à vue, matérialiser individuellement la commission de cette infraction".
Laurent Nuñez soutient, par ailleurs, que la dissolution des Brav-M à Paris "n'est pas à l'ordre du jour". Ces unités motorisées au cœur des critiques sur la répression policière lors des manifestations contre la réforme des retraites "nous sont précieuses", ajoute-t-il. "Elles sont très mobiles, elles se déplacent à moto pour se rendre plus vite d'un point à l'autre, ce qui est très utile", insiste le préfet, alors qu'une pétition pour leur dissolution a déjà recueilli plus de 110 000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale.
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