La restructuration de la dette d'Altice France, maison mère de SFR, approuvée par la justice
Cette décision était très attendue des salariés du groupe, qui redoutent des conséquences sur leur emploi.
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La décision était très attendue, et déterminante pour l'avenir d'un géant des télécoms. Le plan de sauvegarde accélérée d'Altice France, maison mère de l'opérateur SFR, qui comprend un accord de restructuration de la dette du groupe, a été approuvé par le tribunal des activités économiques de Paris, lundi 4 août. Dans sa décision, consultée par l'AFP, le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé d'exclure de ce plan trois filiales du groupe, dont SFR, conformément aux demandes des syndicats. L'Unsa et la CFDT ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel.
"Cette restructuration va nous permettre de reprendre notre destin en main et de donner à notre groupe un nouvel avenir", s'est félicité la direction d'Altice dans une lettre interne aux salariés, que franceinfo a pu consulter. Elle promet que la restructuration est "purement financière", qu'elle n'affectera pas la vie de l'entreprise et que "l'ensemble des emplois (...) sont pleinement préservés".
Parmi les "garants" d'Altice France, le tribunal a désigné les huit filiales initialement mentionnées par l'accord de réduction de dette. La décision revêt une importance majeure pour le groupe du milliardaire Patrick Drahi, qui avait associé l'avenir de l'entreprise à la condition de voir sa dette réduite. "L'équation était simple : le succès de la négociation ou la fin de l'histoire", avait martelé la direction avant la décision du tribunal.
Une dette de plus de 24 milliards d'euros
Lesté d'une lourde dette de 24,1 milliards d'euros, le groupe était parvenu à un accord de restructuration record avec ses créanciers. En échange d'un allègement de 8,6 milliards d'euros, ces derniers se voient notamment accorder 45% des parts. Selon le calendrier annoncé, la transaction devrait aboutir entre septembre et octobre.
Les syndicats, de leur côté, avaient demandé au tribunal de refuser l'adoption totale du plan de sauvegarde accélérée, et d'exclure certaines filiales de l'accord. "Ces filiales-là ne sont pas endettées, n'ont jamais souscrit de crédit auprès des créanciers avec qui cet accord a été passé, mais c'est tout de même nous qui sommes garants du remboursement de ces dettes et qui ferons les frais du remboursement", déplorait auprès de l'AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT au sein de SFR.
Selon les élus du CSE, les salariés voient aussi dans cette opération complexe un "projet de démantèlement" du groupe Altice, et craignent de voir des filiales finalement vendues et des emplois menacés. Altice France, par la voix de son PDG Arthur Dreyfuss, a néanmoins assuré qu'aucun processus de vente n'était en cours et qu'"aucune offre, pas même indicative et sans valeur, n'a été reçue à date".
En 2024, Altice avait revendu sa filiale Altice Médias, c'est-à-dire BFMTV et RMC, à CMA CGM, l'armateur du milliardaire Rodolphe Saadé.
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