"Je ne me sens pas complice des casseurs, ni des antisémites" : le "gilet jaune" Benjamin Cauchy répond à Emmanuel Macron
Le porte-parole des "gilets jaunes libres" a réagi aux propos d'Emmanuel Macron, qui a déclaré que "lorsqu'on va le samedi dans des manifestations violentes, on est complice du pire".
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Benjamin Cauchy, porte-parole des "gilets jaunes libres", a répondu mardi 26 février sur franceinfo à Emmanuel Macron, qui a déclaré que "lorsqu'on va le samedi dans des manifestations violentes, on est complice du pire".
"Je ne me sens pas complice des casseurs, ni des antisémites", a déclaré Benjamin Cauchy. "Moi j'aurais plutôt tendance à lui retourner la phrase. Je pense qu'Emmanuel Macron est complice d'une politique du pire [...] Je pense qu'il est complice de la fermeture de l'usine Ford. Je pense qu'il est complice de cette augmentation d'essence qui est arrivée au même niveau qu'au 17 novembre. Je pense qu'il est complice de nombreuses choses dans notre pays qui font qu'aujourd'hui les Français sont dans la misère", a poursuivi le "gilet jaune".
franceinfo : Est-ce que vous vous sentez complices des casseurs ?
Benjamin Cauchy : Je ne me sens absolument pas complices des casseurs ni des antisémites qui sont venus salir - en marge de quelques manifestations parisiennes - notre mouvement mais clairement nous ne sommes pas complices du pire lorsque des centaines de milliers de Français, au cumulé depuis le 17 novembre, ont manifesté pacifiquement pour avoir plus de justice sociale et fiscale.
Est-ce que les "gilets jaunes" ne se sont pas désolidarisés assez vite de ce genre de phénomène de violences ?
Il y a de la violence qui est regrettable mais ce qu'il y a de regrettable surtout c'est que le président de la République cherche à faire l'amalgame entre quelques violents et l'ensemble d'un mouvement social. 'Complice du pire' moi j'aurais plutôt tendance à lui retourner la phrase. Je pense qu'Emmanuel Macron est complice d'une politique du pire. Qu'est-ce qui est le plus compliqué dans notre pays ? Je pense que c'est la désindexation de 17 millions de pensions de retraite. Je pense qu'il est complice de la fermeture de l'usine Ford. Je pense qu'il est complice de cette augmentation d'essence qui est arrivée au même niveau qu'au 17 novembre. Je pense qu'il est complice de nombreuses choses dans notre pays qui font qu'aujourd'hui les Français sont dans la misère.
Emmanuel Macron vous répond que ce n'est pas dans la rue qu'il faut le dire avec le risque de vous retrouver avec des casseurs mais lors de débats prévus en ce moment un peu partout en France, qu'en pensez-vous ?
Les deux ne sont pas incompatibles. Je pense que dans tout mouvement social il y a les deux. Il y a d'un côté cette représentativité physique dans la rue qui se veut pacifique dans 99% des cas et puis également par le biais du grand débat. Depuis plusieurs jours j'appelle à la manifestation numérique en demandant aux centaines de milliers de Français d'aller sur le site du grand débat national et d'aller demander la ré-indexation des retraites, des pensions d'invalidité, des allocations des adultes handicapés. Nous mettrons ainsi le président, sans violence et sans amalgame, devant ses propres responsabilités et devant ses propres pièges qu'il nous a tendus, et qui s'appellent le grand débat.
Serez-vous de nouveau présent dans la rue samedi prochain ?
Depuis plusieurs semaines j'appelle à d'autres formes de manifestations notamment celles du dimanche après-midi où nous pourrons retrouver l'esprit originel du mouvement, celui dans lequel il y avait des commerçants, des artisans, des salariés pauvres qui travaillent de façon fractionnée, je pense aux caissières, je pense aux étudiants... J'appelle à cette forme de manifestation. Le samedi, il y a des manifestations déclarées un peu partout en France et si elles ne sont pas déclarées, elles sont illégales et dans ce cas-là il est du rôle des forces de l'ordre de faire leur travail.
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