Contrat entre SNCF Réseau et Saarstahl Rail pour produire des rails décarbonés en Moselle : "Du gagnant-gagnant", se félicite la ministre Agnès Pannier-Runacher
"On sécurise 700 emplois, on sécurise des emplois de qualité sur une industrie qui est lourde et on montre que concilier écologie et industrie est possible", se réjouit la ministre de la Transition écologique, invitée vendredi sur "ici Lorraine".
Le contrat d’un milliard d’euros qui va être signé vendredi 24 janvier entre SNCF Réseau et l'entreprise sidérurgique française Saarstahl Rail, pour la production de rails décarbonés, "c’est vraiment du gagnant-gagnant", se félicite la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, invitée vendredi matin d'"ici Lorraine".
Le ministre des Transports Philippe Tabarot et Agnès Pannier-Runacher viennent à Hayange (Moselle) vendredi pour la signature d'un contrat de rails à faible empreinte carbone entre SNCF Réseau et Saarstahl Rail. L'entreprise sidérurgique de Hayange va produire les rails avec de l'acier bas carbone.
Ce contrat de plus d’un milliard d’euros en acier décarboné, "c'est surtout essentiel pour l'entreprise Saarstahl, Ascoval, et Hayange", commente la ministre. C'est un contrat qui est "gagnant pour l'industrie. On sécurise 700 emplois, on sécurise des emplois de qualité sur une industrie qui est lourde et on montre que concilier écologie et industrie est possible, poursuit Agnès Pannier-Runacher. Et on le fait effectivement en baissant beaucoup notre empreinte carbone".
Selon elle, on ne prend "pas suffisamment la mesure aujourd'hui, nous sommes dépendants en France du pétrole, des matières premières, notamment métalliques. Là, on fait ça avec une énergie produite en France, en recyclant, en réutilisant de l'acier qu'on n'aura pas besoin d'apporter de l'extérieur. Et c'est essentiel". Cette production d’acier décarboné va permettre "à la fois à la SNCF de baisser ses émissions de CO2 et ce procédé industriel permet de baisser de 70% les émissions de CO2 associées à des rails. Donc c'est vraiment du gagnant-gagnant", se réjouit la ministre.
ArcelorMittal se montre plus prudent
Elle salue les salariés qui se sont battus pour sauver leur site et la SNCF qui a "pris ce risque d'investir dans un processus qui était nouveau, de faire confiance à une entreprise qui sortait d'une situation financière délicate", même si c'est "parfois plus cher à court terme". Aujourd’hui, "c'est un élément essentiel de leur trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre", défend Agnès Pannier-Runacher.
"Donc les partenariats entre acteurs économiques, c'est ce qui fonctionne pour lutter contre le dérèglement climatique."
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologiquesur "ici Lorraine"
L'autre acteur majeur de la sidérurgie en France, ArcelorMittal, semble beaucoup plus prudent sur l'avenir. Le projet de décarbonation du groupe à Dunkerque est suspendu. Son président a affirmé cette semaine qu'il ne peut pas garantir qu'il n'y aura pas de fermeture de sites cette année en France, rappelle "ici Lorraine". La réindustrialisation en France, "nous savons que c'est un combat difficile parce que la concurrence internationale est terrible et parce que nous sommes privés de budget, il y a une incertitude autour des règles du jeu des entreprises en France", regrette Agnès Pannier-Runacher.
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