Des retards mieux indemnisés à la SNCF : pour la Fnaut, "c'est plus de respect de l'usager"
A partir de jeudi 1er décembre, la SNCF va indemniser tout retard de TGV ou d'Intercités au-delà de 30 minutes. La Fédération des associations d'usagers des transports apprécie la prise en compte du client et de ses besoins.
La SNCF appliquera à partir du jeudi 1er décembre un nouveau système d'indemnisation, en cas de retard des TGV et des Intercités, au-delà d'une demi-heure. L'usager n'aura plus à avancer la preuve de la faute de la SNCF. Invité de franceinfo, mardi 29 novembre, Bruno Gazeau, président de la Fédération des associations d'usagers des transports (Fnaut) a dit apprécier ce changement d'approche de la clientèle.
franceinfo : Comment qualifiez-vous les nouvelles modalités annoncées par la SNCF
Bruno Gazeau : C’est une très bonne nouvelle pour les usagers de ne plus avoir à demander un justificatif à la SNCF. Il est aussi positif que la SNCF aille au-devant du désir de ses clients. Ça coûte moins cher de garder ses clients que d’en conquérir de nouveaux. La SNCF avait son propre régime d’indemnisation qui n’était pas plus défavorable que ce que la Commission européenne imposait, donc en réalité les "plus" égalaient les "moins". Ce qui est nouveau, aujourd’hui, c’est l'avancée sur le motif du retard. Au-delà de 30 minutes, vous serez indemnisés. Nous n’aurons plus à apporter la preuve de la faute ou non de la SNCF. Et la faute était difficile à prouver.
Comment était la politique d'indemnisation de la SNCF jusqu'à cette annonce ?
Je ne dirai pas quelle était généreuse, parce qu’on est en droit d’exiger des dédommagements pour les usagers, quelle que soit la cause, que ce soit une grève ou un incident technique. Jusqu’à présent, la SNCF faisait valoir des clauses de force majeure ou des cas où elle n’était pas responsable. Maintenant, ce sera plus clair. Le dispositif proposé est simple, compréhensible et, de surcroît, informatif. Le nouveau système évitera à l’usager d’aller au guichet pour se faire rembourser ce qu’il y avait dans l’enveloppe.
C'était si compliqué de se faire indemniser ?
Oui, ça prenait du temps et c’était incompatible avec le fait que les gens prennent leur billet sur internet. Et quand vous aviez 20 euros à vous faire rembourser, vous n’alliez pas perdre une demi-heure au guichet. La procédure sera plus simple. Surtout, c'est plus de respect de l’usager et c'est cela qu’il faut retenir. Ce n’est pas toujours le cas de la part SNCF et je me réjouis que l’on prenne en compte le client et ses besoins.
À regarder
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter