Grève à la SNCF : l'appel aux conducteurs "réservistes" par la direction mis en cause par les syndicats
Pour la troisième séquence de grève à la SNCF, vendredi et samedi, la direction annonce un taux de grévistes en baisse, mais aussi un appel à des conducteurs occasionnels, ce qui fâche les syndicats.
Pour le troisième épisode de grève à la SNCF, vendredi 13 et samedi 14 avril, la direction de l'entreprise prévoit un trafic amélioré, par rapport aux premiers jours du conflit sur le projet de réforme ferroviaire. Le nombre de grévistes baisserait, selon la SNCF, qui a également pris des dispositions spéciales, en raison de la période de vacances scolaires. Une méthode dénoncée par les syndicats.
Des "réservistes" appelés
Selon la SNCF, le taux de grévistes va s'établir à 38 % vendredi. C'est 10 points de moins qu'aux deux premiers jours du conflit, les 3 et 4 avril derniers. Mais la direction veut aussi mettre les moyens, pour ne pas pénaliser les usagers, en ce week-end de départs en vacances scolaires, qui concerne en particulier l'académie d'Ile-de-France. Des conducteurs occasionnels vont être appelés à la rescousse. "On a la possibilité d’utiliser parfois des réservistes, des cadres qui ont été dans des fonctions opérationnelles", explique le directeur général adjoint et porte-parole de la SNCF, Mathias Vicherat.
Ils continuent à suivre des formations et peuvent faire, dix, quinze fois par an, un trajet en train, un aller-retour, parce qu’ils sont en capacité de le faire.
Mathias Vicherat, directeur général adjoint de la SNCF
Les syndicats n'hésitent pas à mettre en doute la méthode, sur la notion de "capacité" avancée par la direction. Ces intermittents de la conduite, assurent-ils, sont parfois deux en cabine pour éviter les erreurs. Xavier, conducteur, affilié Sud Rail, va jusqu'à invoquer la sécurité des usagers.
Je pense qu’ils n’ont pas tous les réflexes. Quand on voit comment ils sont formés…
Xavier, conducteur à la SNCF, Sud-Rail
S’il devait choisir, Xavier assure qu'il ne prendrait pas le train vendredi. "Quand on n’a pas le choix, je comprends qu’on puisse le prendre. Mais il vaut mieux éviter", lance-t-il. Du côté de la SNCF, on maintient, au contraire, que tout est assuré au niveau de la sécurité. Entre les deux parties, la bataille de communication est encore très loin d'être finie.
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