Grève SNCF : moins de grévistes, mais toujours aussi déterminés
La 12e vague de grève à la SNCF commencée lundi semble moins suivie que les précédentes. Pourtant, dans les assemblées générales de cheminots, le ton reste mobilisateur.
La 12e vague de grève à la SNCF se déroule lundi 28 et mardi 29 mai. Un épisode qui semble moins suivi que les précédents, mais les cheminots grévistes restent fortement mobilisés. Certains se sont donné rendez-vous en gare du Nord à Paris. Ils sont une petite centaine à écouter les prises de parole qui se succèdent. Dans les rangs se trouvent surtout des militants de Sud rail, mais aussi quelques-uns de la CGT et de Force ouvrière.
Un coup de com' du gouvernement
Au coeur des discussions, la réunion de vendredi 25 mai à Matignon entre Édouard Philippe et les représentants syndicaux. Mais personne n'est dupe. "C'était un gros coup de com' de la SNCF et du Premier ministre", analyse un cheminot au micro franceinfo. "Qui ici fait grève pour la reprise de la dette ? Aujourd'hui, ce qui va nous faire gagner, c'est le blocage et la paralysie. C'est bien beau de dire 'non' à 95% par un vote-action, quand on n'est plus que 15% de grévistes aujourd'hui", poursuit-il.
D'où une certaine amertume chez les grévistes qui sentent que le mouvement leur échappe. Ils pointent du doigt les syndicats dits réformistes, la CFDT et l'UNSA qui se rapprochent tout doucement de la sortie de grève. "Laurent Berger a déclaré vouloir sortir au plus vite du conflit, renchérit cette salariée. Il parle d'avancées et de réelles discussions avec le gouvernement. Il ne lui en faut pas beaucoup pour être content ! Mais ce qui est surprenant, ce ne sont pas ces directions syndicales qui cherchent à quel moment elles pourront quitter le navire sans trop se déconsidérer. Ce qui est surprenant, c'est qu'elles y soient restées aussi longtemps."
Bientôt la fin de l'intersyndicale?
Du coup, la question de l'avenir de l'intersyndicale est posée avant même que la CFDT et l'UNSA n'annoncent clairement leurs intentions. Chez les militants de Sud rail, on se dit qu'il faut la quitter, quoi qu'il en soit. "L'unité syndicale, ce n'est que de la façade, reprend un autre cheminot. On sait très bien que l'UNSA et la CFDT ne sont pas intéressées par le transfert de personnel. Ils ont déjà vendu une moitié de l'entreprise et plein de choses qui vont avec. J'ai eu une discussion avec la fédération Sud rail et ils vont quitter l'intersyndicale, c'est clair et net". Malgré tout, il garde sa motivation.
Aujourd'hui, notre seul moyen de gagner est de bloquer le pays et l'outil de travail, de durcir le rapport de forces et de trouver la meilleure stratégie pour bloquer l'activité.
Un cheminot de Sud railà franceinfo
D'ici là, les cheminots ont prévu des actions plus pacifiques comme manifester aux côtés de tous les autres syndicats encore unis, mardi, à la mi-journée. Ce sera devant le Sénat qui commence à examiner le projet de loi de réforme ferroviaire.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter