Lignes SNCF "dégradées" : "On demande une égalité des territoires et à être respectés", déclare le président de l'association Urgence POLT

Un "train de la colère", avec à son bord 200 manifestants, relie Cahors et Paris mardi, afin de défendre la ligne POLT, Paris Orléans Limoges Toulouse, et la ligne Paris-Clermont.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Orléans
Radio France
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Un train de la ligne Paris-Orléans, en janvier 2023. (RAPHAËL EBENSTEIN / RADIO FRANCE)
Un train de la ligne Paris-Orléans, en janvier 2023. (RAPHAËL EBENSTEIN / RADIO FRANCE)

Plusieurs centaines de manifestants sont attendus, mardi 15 avril, à la gare d'Austerlitz à Paris pour demander plus de moyens pour la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et la ligne Paris-Clermont. Pour Jean-Claude Sandrier, président de l'association Urgence POLT, invité sur "ici Orléans" (ex-France Bleu) mardi : "On demande une égalité des territoires, on demande à être respectés."

Cette mobilisation, "c'est une très grande initiative, ça ne s'était encore jamais fait", explique d'emblée Jean-Claude Sandrier, président de l'association Urgence POLT, à l'initiative de l'appel à la mobilisation. "Ça a un sens, ça a une signification, ça montre surtout une très grande exaspération et une volonté de voir moderniser cette ligne", poursuit-il.

Encore du chemin à parcourir

Depuis la création de l'association Urgence POLT en 2010, le président reconnaît que du chemin a été parcouru : "On a progressé. On a obtenu un schéma directeur qui est en cours de réalisation. Il y a quelques retards notamment sur la livraison des rames 'Oxygène', ce qui fait que les locomotives qui sont utilisées actuellement doivent durer encore deux ans et cela crée des problèmes de circulation."

Mais ce travail amorcé n'est pas suffisant encore, selon le président de l'association : "La Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie investissent entre deux et quatre fois plus que la France dans le domaine ferroviaire, donc la France n'est absolument pas à la hauteur et cela se ressent y compris sur nos lignes classiques et notamment la ligne POLT."

Pour l'association, l'enjeu est grand, il est question d'"égalité des territoires". "On ne demande pas une ligne TGV demain matin. On demande à être respectés." Élus, parlementaires, chefs d'entreprise, syndicats et simples usagers seront présents à la manifestation mardi selon le président d'Urgence POLT.

"On veut 14 allers-retours par jour"

Une délégation de représentants pour les deux lignes ferroviaires [POLT et Paris-Clermont] sera d'ailleurs reçue mardi dans l'après-midi au ministère des Transports. "Nous avons fait un livre blanc avec ce que nous demandons pour les deux lignes. Nous remettrons ce document [au ministère]. Nous ferons entendre nos propositions, nos demandes, nos revendications en ce qui concerne ces deux lignes qui sont classées comme des lignes structurantes par l'État lui-même."

Parmi les revendications principales des deux associations, aller plus loin que ce qui se fait déjà : "On veut aller au-delà du schéma directeur qui est en cours. Au-delà de 11 allers et retours, on en veut 14 comme cela existait il y a une quinzaine d'années. Cela permettrait d'accroître les dessertes dans chaque gare. On veut également des gains de temps sur la ligne rapide Paris-Limoges [...] On pense que c'est possible sans investissements majeurs. Enfin, on veut une modernisation complète qui nous mette à égalité avec la plupart des régions françaises qui disposent de la LGV [Ligne à grande vitesse]."

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