Lors d'une conférence sur les transports, un participant évoque la piste d'une taxe sur les billets de train pour rénover les infrastructures ferroviaires

Des ateliers sont organisés dans le cadre de la conférence Ambition France Transports autour du financement des infrastructures, lancée début mai par le gouvernement. Cette proposition a toutefois peu de chances d'être retenue par l'exécutif.

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La SNCF chiffre à un milliard d'euros de plus par an l'investissement nécessaire pour éviter la dégradation rapide de plusieurs milliers de kilomètres de lignes. (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)
La SNCF chiffre à un milliard d'euros de plus par an l'investissement nécessaire pour éviter la dégradation rapide de plusieurs milliers de kilomètres de lignes. (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

Vers une taxe sur les billets de train pour aider à entretenir et à rénover les voies de chemin de fer ? Ce n'est, pour l'instant, qu'une simple suggestion formulée lors d'un atelier de la conférence Ambition France Transports, lancée le 5 mai dernier par le gouvernement, chargée de plancher sur le financement des infrastructures, notamment ferroviaires.

La suggestion a de quoi susciter la controverse, alors que la SNCF chiffre à un milliard d'euros de plus par an l'investissement nécessaire pour éviter la dégradation rapide de plusieurs milliers de kilomètres de lignes. "Il y a eu une discussion à bâtons rompus", résume un participant. Et personne n'a semblé vraiment effarouché par l'idée émise par l'ancien député Gilles Savary, qui copréside l'atelier sur le financement des infrastructures ferroviaires.

Les conclusions de l'atelier de travail remises au Premier ministre le mois prochain

Celui-ci justifie cette petite contribution sur les billets de train par le fait que les voyageurs ne payent aujourd'hui que 25% du coût réel des trajets en TER, les trains régionaux, le plus faible taux en Europe, selon lui. Une contribution d'un euro par billet pourrait rapporter jusqu'à 800 millions d'euros par an, selon une première estimation à la louche, jugée toutefois surestimée par des experts du secteur.

Et cela n'empêcherait pas, aux yeux de Gilles Savary, de taxer aussi davantage le transport aérien ou automobile pour avoir des recettes supplémentaires. Pas sûr malgré tout que la proposition figure dans la liste des conclusions de l'atelier de travail, remise le mois prochain à François Bayrou, et encore moins que le gouvernement la mette éventuellement en œuvre.

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