Pannes sur les lignes TGV : comment expliquer de tels retards ?

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Article rédigé par France 2 - J. Cholin, H. Babay, C. Rigeade, O. Poncelet, F. Le Moal, J. Berbett - Édité par l’agence 6Médias
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Vendredi 25 juillet, de nombreux trains ont été retardés au départ et à l'arrivée de la Gare de Lyon à Paris, après la panne d'un bloc d'alimentation près de Lyon (Rhône).

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

C'était la cohue, vendredi soir, Gare de Lyon. Jusqu'à six heures de retard au départ ou à l'arrivée. Les passagers qui espèrent encore emprunter leur train croisent ceux qui ont enfin atteint Paris. Comme une mère et ses enfants, qui ont passé douze heures à bord du TGV Inouï en provenance de Nice (Alpes-Maritimes). "On n'a pas eu à boire ni à manger parce qu'il n'y avait plus rien dans le bar. Tout le monde était un peu énervé et ça a été un voyage très compliqué", explique-t-elle.

À l'origine de ces retards, un incident sur la ligne à grande vitesse près de Lyon (Rhône). Un bloc d'alimentation frappé par la foudre vers 17 heures à Cesseins, dans l'Ain. La ligne est hors service, il faut alors dévier les trains. 80 km de détour via Villefranche-sur-Saône (Rhône) pour les TGV direction Paris. Ceux vers la province doivent passer par Dijon (Côte-d'Or), Chalon (Saône-et-Loire) et Bourg-en-Bresse (Ain), environ 200 km sur des lignes moins rapides. Parmi eux, un TGV Ouigo tente de gagner Paris par les voies de campagne. À bord, quelques bouteilles sont distribuées.

Mais les voyageurs se plaignent surtout du manque d'informations. "Il est 21h30, on est censé être arrivé il y a une heure à Paris. Et on ne sait pas à quelle heure on va arriver chez nous, parce que le train roule à deux à l'heure. Pourtant, il y a des micros qui fonctionnent. Ils pourraient nous tenir plus au courant de ce qui se passe", déplore une voyageuse.

Des remboursements possibles

Contactée, la SNCF explique avoir dû gérer les embouteillages causés par les TGV détournés. "Demain, si vous avez un accident sur l'autoroute, vous allez tout simplement sortir de l'autoroute pour aller sur la nationale et contourner cet événement. Mais c'est pareil, il y a déjà du trafic sur la nationale et donc cela vient se cumuler avec le trafic existant, et donc c'est ce qui entraîne ces retards", indique Frédéric Guichard, directeur des opérations du réseau ferroviaire Sud-Est SNCF Réseaux.

La priorité de la SNCF a été de faire partir tous ses trains. Aucune suppression, un soulagement pour cette voyageuse : "Tant qu'ils me disent que le train part, j'attends. Au pire, je dormirai dedans et ce n'est pas grave". Les voyageurs lésés pourront se faire rembourser, minimum 25 % du prix du billet pour des retards entre 30 minutes et 2 heures, et 50 % au-delà, avec certaines conditions plus favorables selon les compagnies.

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