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Un duo Proglio/Caine à la tête de Thales

Thales a annoncé mardi la nomination à venir d'un tandem pour diriger l'entreprise. L'ex-patron d'EDF Henri Proglio va devenir président non exécutif et l'actuel numéro deux de Thales, Patrice Caine, directeur général. Deux nominations qui ont nécessité discussions et concessions.

Yacine Sahnoune

Radio France

Publié le 23/12/2014 12:01 Mis à jour le 23/12/2014 12:43

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(Henri Proglio, nouveau président de Thales © REUTERS / Benoît Tessier)

Il aura fallu près de deux mois pour que les deux actionnaires principaux tombent d’accord. Après un premier conseil d'administration annulé lundi, l’Etat, qui détient 26,6% de Thales, et Dassault Aviation (25,5%), ont finalement choisi Henri Proglio pour remplacer Jean-Bernard Lévy au poste de président. Une candidature soutenue par la famille Dassault.

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En échange, l’Etat a pu nommer Patrice Caine au poste de directeur général du groupe. Patrice Caine était le bras droit de l'ancien PDG de Thales Jean-Bernard Lévy qui est aujourd’hui PDG d’EDF.

Déclaration du conseil d’administration de Thales http://t.co/A8gLdh5oZi pic.twitter.com/jPX0sZqGDV
— Thales Group (@thalesgroup) December 23, 2014

Mais cet accord et ces nominations posent un nouveau défi pour Thales. Il faut désormais séparer les fonctions de président et de directeur général, puisqu'elles sont actuellement réunies en un seul poste de PDG. Pour ce faire, une assemblée générale prévue le 4 février devra accepter de modifier les statuts de l'entreprise. En attendant, Patrice Caine sera seul, à la tête de Thales, en tant que PDG.

Nouveau binôme, nouvelles ambitions

Thales veut profiter de ce nouveau duo pour se développer sur les marchés émergents. Lorsqu’il était le bras droit de Jean-Bernard Lévy, Patrice Caine avait notamment élaboré le programme "Ambition 10 ". Le plan fixe pour objectif une augmentation de 10 milliards d’euros des ventes du groupe sur dix ans. Son chiffre d’affaires est aujourd’hui de 14 milliards d’euros.

Le Rafale, cet avion de chasse français qui ne trouve pas preneur, fait aussi partie des enjeux de Thales. Le groupe détient 20% du Groupement d'Intérêt Economique Rafale.