Elections européennes : Jordan Bardella attaqué sur l'Ukraine et la Russie lors d'un débat avec les principales têtes de liste

Jordan Bardella a servi de punching-ball. Le candidat d'extrême droite aux élections européennes a été la cible des critiques sur l'Ukraine et la Russie, dimanche 5 mai, lors d'un débat télévisé réunissant les sept principales têtes de liste. Jordan Bardella (Rassemblement national), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Manon Aubry (La France insoumise), Marie Toussaint (Les Ecologistes), François-Xavier Bellamy (Les Républicains) et Marion Maréchal (Reconquête!) étaient durant deux heures invités à débattre dans le cadre de l'émission "Le Grand Jury" sur RTL, Le Figaro et Paris Première.

"Vous êtes un agent de l'étranger", a lancé Marie Toussaint au président du Rassemblement national, qui reprochait à Emmanuel Macron de vouloir "supprimer la souveraineté de la France" en prônant une défense européenne. "Quand on a une telle fascination pour [le président russe] Vladimir Poutine, pour [le président syrien] Bachar Al-Assad, on ne peut pas venir ici et dire qu'on défend les Françaises et les Français. C'est vraiment un mensonge", a ajouté l'élue écologiste. "Vous n'avez jamais voté [au Parlement européen] en faveur" de résolutions visant à "se libérer du gaz russe", a encore affirmé Marie Toussaint.

"C'est l'hôpital qui se fout de la charité", a renchéri Valérie Hayer, alors que Jordan Bardella suggérait à ses concurrents de "balayer devant [leur] porte" parce que la France est le "premier pays importateur de gaz russe" dans l'UE. La candidate de la majorité présidentielle a jugé "honteux" le "soutien" du RN à la Russie en rappelant que le favori des sondages n'avait "jamais soutenu les condamnations [du Parlement européen] contre l'emprisonnement de l'opposant russe" Alexeï Navalny, mort en prison depuis.

"Vous n'êtes pas patriote, vous êtes au service d'une idéologie"

Raphaël Glucksmann a pour sa part souligné que le candidat d'extrême droite avait "voté contre" la création d'un fonds européen de défense. "Vous voulez qu'on parle de vos intérêts avec la Géorgie ?" a rétorqué la tête de liste du Rassemblement national. Mais le candidat du PS, qui a conseillé par le passé l'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili et a été pour cette raison la cible de campagnes de désinformation, s'est dit "fier" pendant que le FN (devenu RN), "dirigé par Jean-Marie Le Pen, approuvait l'invasion de la Géorgie". "Vous n'êtes pas patriote, vous êtes au service d'une idéologie", a-t-il lancé à Jordan Bardella.

La candidate de La France insoumise Marion Aubry a à son tour reproché à Jordan Bardella d'avoir déposé "21 amendement en l'espace de cinq ans" au Parlement européen. "Vous n'êtes plus le parti à la flamme nationale, mais bien le parti à la flemme nationale", en a-t-elle conclu.