"Elle part de zéro" : Valérie Hayer, tête de liste de Renaissance pour les élections européennes 2024, pose question dans son propre camp
Le parti d'Emmanuel Macron a officialisé la candidature de l'eurodéputée de 38 ans, inconnue du grand public. Une mission quasi-impossible ?
Même les Macronistes pur jus hésitent toujours sur la prononciation de son nom. L'eurodéputée Renaissance Valérie Hayer a officialisé sa désignation comme tête de liste de la majorité aux élections européennes, mettant un terme à une longue attente dans le camp du chef de l'État. Mais son anonymat du grand public pour mener le groupe Renew au Parlement européen aux élections européennes du 9 juin prochain pose question, notamment dans sa propre équipe.
C'est "un choix de crédibilité et d’efficacité", défend l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, sur franceinfo vendredi 1er mars. Avant de glisser : "On va la découvrir", certes, ce n'est pas "quelqu’un pas connu de tous, mais" qui a "du fond et de l’engagement".
"Notoriété proche du niveau de la mer, elle part de zéro", râle, pour sa part, un conseiller. Sur la carte de visite de Valérie Hayer, l'étiquette d'eurodéputée sortante, fille et petite-fille d'agriculteurs, et spécialiste des questions budgétaires, laisse certains songeurs : "Elle ne sait pas boxer, mais elle connaît bien l'Europe", résume un élu Renaissance.
"Totem d'immunité"
Premier déplacement vendredi 1er mars à Laval, puis un premier meeting : la voilà jetée dans le grand bain. Mais la mission "Européennes" s'annonce ardue pour la présidente du groupe "Renew" au Parlement européen : les sondages la donnent déjà distancée d'au moins dix points, loin derrière Jordan Bardella et le Rassemblement national. Certains avouent une arrière-pensée : que Jordan Bardella n'ose pas l'attaquer trop violemment. "Une femme, c'est un totem d'immunité", lâche un député.
Sans être proche du président de la République, à presque 38 ans, Valérie Hayer incarne ce renouvellement des visages tant vanté par l'Elysée, mais reste néanmoins de la "génération Macron". Le chef de l'Etat a d'ailleurs eu du mal à se résoudre à choisir un second couteau, glisse-t-on : les refus de Bruno Le Maire et des anciens ministres Julien Denormandie ou Jean-Yves Le Drian en attestent. Un fidèle se console : "Heureusement, que notre vraie tête de liste, c'est Macron."
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