: Infographie Résultats des européennes 2024 : visualisez la très forte progression de La France insoumise dans les banlieues populaires
En cinq ans, le parti mené par la tête de liste Manon Aubry a progressé de 19,4 points dans ces territoires, passant de 9,9% à 29,3% des voix.
La victoire est écrasante pour le Rassemblement national. Le parti dirigé par Jordan Bardella a rassemblé 31,4% des suffrages exprimés lors des élections européennes, dimanche 9 juin, se hissant en tête dans tous les territoires, sauf dans les banlieues populaires, conquises par La France insoumise, sur la base de catégories territoriales définies par l'Insee où le taux de logement social est au moins de 28%.
La candidate LFI, Manon Aubry, qui a totalisé 9,89% des voix à l'échelle nationale, remporte presque 29,3% des suffrages dans les quartiers populaires. C'est 19,4 points de plus qu'en 2019, signe d'une popularité croissante chez des électeurs d'ordinaire peu mobilisés.
C'est dans le nord-est de la région parisienne que le parti de Jean-Luc Mélenchon enregistre ses plus gros scores. En Seine-Saint-Denis, par exemple, Manon Aubry arrive en tête dans 33 communes sur 40, parfois loin devant ses concurrents. A La Courneuve, elle remporte ainsi plus de 58% des voix et distance largement le Rassemblement national, qui atteint 12,6%.
Dans ces banlieues, le RN ne progresse que de 3 points entre 2019 et 2024, tandis que la liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, dégringole de 10 points.
La défense de la cause palestinienne
Cette forte progression répond à la stratégie des insoumis, qui ont axé leur campagne sur les quartiers populaires. Jean-Luc Mélenchon a ainsi multiplié les meetings dans les cités, dans les quartiers nord de Marseille comme en Seine-Saint-Denis, dans l'espoir de mobiliser une population abstentionniste. Autre aspect de la campagne de LFI à prendre en compte dans ces résultats : le choix de porter la cause palestinienne sur le devant de la scène.
En plaçant en septième position de sa liste la juriste franco-palestinienne Rima Hassan et en dénonçant dans son programme "la politique criminelle de [Benyamin] Nétanyahou contre les Palestiniens", le parti espérait toucher les habitants des banlieues, notamment les plus jeunes.
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