Résultats des législatives 2022 : la coalition macroniste Ensemble ! recueille 25,75% des voix au premier tour

Le suspense reste entier pour le second tour des élections législatives. La coalition de la majorité présidentielle, baptisée Ensemble !, a obtenu 25,75% des voix, dimanche 12 juin, juste devant la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur. La coalition de gauche a de son côté récolté 25,78% des suffrages* (soit 7 000 voix d'écart), selon un décompte de franceinfo.

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Le camp d'Emmanuel Macron disposerait, selon les projections, à prendre avec prudence, de 255 à 295 sièges à l'Assemblée nationale. Il n'est donc pas certain d'obtenir la majorité absolue, fixée à 289 sièges. En 2017, le parti d'Emmanuel Macron, En marche, avait raflé 313 sièges au Palais-Bourbon. Cinq ans plus tard, il semble compliqué pour LREM (Renaissance) de décrocher à elle seule une telle majorité.

Le parti présidentiel va donc devoir compter sur ses alliés au sein d'Ensemble ! pour l'emporter : Horizons, la formation d'Edouard Philippe ; Agir, celle du ministre Franck Riester ; et le MoDem de François Bayrou. L'enjeu est crucial : sans une Assemblée acquise à sa cause, le chef de l'Etat ne pourra pas faire passer les réformes de son second mandat et devra, en cas de majorité relative, négocier avec ses opposants.

Eviter une cohabitation avec la gauche

Avec une abstention record de 52,49%, la barre était élevée pour se qualifier au second tour, puisqu'il fallait réunir plus de 12,5% des inscrits. Résultat : la majorité se retrouve à affronter en duel soit un candidat de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, soit des membres des Républicains ou du Rassemblement national. La coalition de gauche parvient à faire trembler les soutiens d'Emmanuel Macron.

Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ont été les seuls à insuffler une dynamique durant cette campagne électorale atone en misant sur un mot d'ordre efficace : faire du leader de La France insoumise le prochain Premier ministre. "Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président", avait rétorqué le président de la République.

Il reste une semaine au chef de l'Etat et à ses soutiens pour convaincre les électeurs et espérer ne pas se retrouver dans le complexe scénario d'une cohabitation. L'un des enjeux est notamment le sort réservé aux quinze ministres candidats, qui ont tous passé le premier tour. Mais certains sont en difficulté, comme la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, et le ministre des Affaires européennes, Clément Beaune, qui sont tous les deux en ballottage défavorable. Au soir du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron s'est dit "déterminé à rassembler", selon son entourage à France Télévisions. 

*Depuis la publication de cet article, franceinfo a opéré différentes vérifications et a décidé de réintégrer deux candidats étiquetés Divers gauche par le ministère dans les rangs de la Nupes. Toutes nos explications à la fin de cet article.