Municipales 2026 : François Bayrou a reçu des députés favorables à la réforme du mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille

Le Premier ministre doit s'entretenir "dans les prochains jours" avec les maires de Marseille et Lyon, concernés par une possible réforme du mode de scrutin à un an des prochaines élections.

Article rédigé par Thibaud Le Meneec
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Elysée, à Paris, le 22 janvier 2025. (DANIEL DORKO / HANS LUCAS / AFP)
Le Premier ministre, François Bayrou, à l'Elysée, à Paris, le 22 janvier 2025. (DANIEL DORKO / HANS LUCAS / AFP)

Le mode de scrutin des grandes villes de Paris, Lyon et Marseille va-t-il être bouleversé pour les prochaines élections municipales, en mars 2026 ? Sans se prononcer officiellement sur cette réforme, François Bayrou a reçu lundi 3 février David Amiel et Sylvain Maillard, deux députés (Ensemble pour la République) favorables à cette petite révolution, a appris franceinfo de l'entourage du Premier ministre, confirmant des informations du Parisien et du Point.

"Heureux que le Premier ministre François Bayrou souhaite mettre fin à l'anomalie démocratique qui subsiste à Paris, Lyon et Marseille", a réagi sur X Sylvain Maillard. Le Béarnais va poursuivre ses consultations sur ce dossier sensible, à un an du scrutin dans ces grandes métropoles. Il "recevra dans les prochains jours le maire de Marseille et le maire de Lyon pour évoquer ce sujet", explique l'entourage du Premier ministre à franceinfo, qui n'a pas répondu au sujet d'une éventuelle rencontre avec Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris.

Emmanuel Macron est favorable à cette réforme

Les députés parisiens David Amiel et Sylvain Maillard portent une proposition de loi sur ce thème, déposée en octobre dernier, avec l'objectif de permettre aux électeurs de Paris, Lyon et Marseille d'élire leur maire sur un scrutin de liste au suffrage universel direct. En vertu de la loi "PLM" du 31 décembre 1982, les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non à l'échelle de la ville.

Emmanuel Macron est lui-même favorable à une réforme de ce mode de scrutin. Le chef de l'Etat souhaite "qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs", comme il l'a déclaré lors de sa conférence de presse de janvier 2024.

D'autres voix sont au contraire beaucoup plus critiques d'un calendrier jugé problématique. "C'est honteux, sur un sujet aussi grave, si près de l'échéance, cette proposition de loi est inique et n'a été négociée avec personne, je la combattrai à fond", dénonce ainsi auprès du Parisien le député PS Emmanuel Grégoire, candidat déclaré à la mairie de Paris en 2026.

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