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Campagne présidentielle : "J'ai l'impression de voir des rappeurs, les candidats sont en clash toute la journée", se désole l'artiste Fianso

"On mérite mieux", estime le rappeur, qui appelle toutefois à "aller voter".

franceinfo

Radio France

Publié le 17/02/2022 13:03

Temps de lecture : 2min

Le rappeur, acteur et producteur Fianso, le 17 février 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE) — Le rappeur, acteur et producteur Fianso, le 17 février 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

Le rappeur, acteur et producteur Fianso, invité jeudi 17 février sur France Inter se dit "déçu" par la campagne des candidats à la présidentielle. "J'ai l'impression de voir des rappeurs, ils sont en clash toute la journée, ils font des clips, ils sont accrocs aux réseaux sociaux, c'est le rap game", réagit Fianso, Celui qui incarne Gatsby Le Magnifique au théâtre du Châtelet assure s'intéresser de près à la campagne politique. "Elle me déçoit, j'ai l'impression que l'agressivité est plus haute, la médiocrité plus présente", déplore-t-il.

Présidentielle : "J'ai l'impression de voir des rappeurs, ils sont en clash toute la journée, je pense qu'on mérite mieux", juge @Fianso qui se dit "déçu" par la campagne #le79inter @LeaSalame pic.twitter.com/s8XYqrvjTp
— France Inter (@franceinter) February 17, 2022

"Je pense qu'on mérite mieux", estime Fianso, tout en appelant à "aller voter." Un message qu'il a toujours fait passer aux jeunes. "Je le faisais déjà à l'échelle locale, je suis issu du milieu associatif en Seine-Saint-Denis, je le dis encore aujourd'hui, il faut clairement aller voter", ajoute-t-il.

Casser les clichés

Fianso se méfie de la "récupération politique" de ses propos et assure avoir toujours voulu jouer "le contre-pied" de ce qu'il peut représenter en tant que rappeur en intervenant dans les médias. "On voyait une imagerie très violente dans mes clips, je montrais des choses que peut-être les autres ne montraient pas, je prononçais des mots que peut-être les autres ne prononçaient pas et finalement quand on m'avait en interview, j'avais une allocution correcte, un vocabulaire plutôt fourni, et c'était tout de suite très étonnant pour les personnes en face de moi", explique-t-il, évoquant la "théorie du chien qui parle. J'avais un peu cette impression au début, mais c'est vite passé", reconnaît-il.

Il appelle également à "faire sauter les verrous" qui lui qui ont permis, à lui qui a été viré de l'école à 15 ans, de jouer Gatsby Le Magnifique au théâtre du Châtelet. "Je joue pour tout le monde", dit-il.