Présidentielle 2022 : "Pour moi, la question du voile n'est pas une obsession", assure Emmanuel Macron
"Pas de voile dans les services publics, pas de voile à l'école, au collège et au lycée avec des mineurs", a-t-il insisté. "Pour le reste, la société est une société libre", déclare le candidat-président.
"À titre personnel, la question du voile n'est pas une obsession", a déclaré vendredi 15 avril sur franceinfo le président-candidat, Emmanuel Macron, en réponse à Sara El Attar. La présidente de l'association Hashtag ambition lui demandé, entre autres, ce qu'il "avait à dire aux citoyennes françaises qui ont été plus que jamais fustigées, ces dernières années, pour un simple foulard [islamique]". Dans cette campagne présidentielle, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'Elysée, propose d'interdire le port du voile dans l'espace public.
"Ça fait des années que ça dure en France", a constaté Emmanuel Macron. "C'est un symptôme d'une tension qu'il y a dans la société, c'est pour ça que j'ai essayé de séparer les problèmes, parce que les gens confondent tout, dans le débat public", a-t-il ajouté. "Ce que j'ai essayé de faire durant ce quinquennat c'est d'abord que nos compatriotes dont la religion est l'Islam puissent la vivre de la manière la plus apaisée possible, ça a été de ne pas changer les règles et que chacun et chacune se respecte", a-t-il précisé. Ensuite, "ça a été d'identifier le problème qui est qu'il y a des gens qui, déformant cette religion ou l'utilisant, essayent de sortir de la République, ce qui n'est pas du tout ce que fait une femme qui porte le voile".
"Il y a des gens qui, au titre d'une religion, essayent de sortir des jeunes filles de l'école, d'expliquer que les lois de la République, l'égalité femme-homme ne sont pas une réalité et ne doivent pas être une réalité dans notre société. Là je dis : on s'attaque à ces gens-là, on ferme ces associations, on les interdit."
Emmanuel Macronà franceinfo
Ainsi, il a souhaité s'"attaquer à ce qui est un vrai problème pour notre république et pour nos compatriotes et qui pollue la vie de tout le monde. Une fois qu'on a identifié le sujet, ce qu'on a pu appeler le séparatisme, et qu'on le traite [avec la loi "séparatisme"], ce à quoi j'appelle, c'est que nos compatriotes, vous, dont la religion est l'islam, puissent vivre de manière apaisée", a-t-il souligné.
"C'est ce à quoi j'aspire, c'est pour ça que j'ai dit ça à cette jeune fille il y a quelques jours et c'est pour ça que vous me permettez de rappeler ma position : avec moi, il n'y a pas de changement de cette politique, c’est-à-dire il y a une neutralité des services publics, pas de voile dans les services publics, pas de voile à l'école, au collège et au lycée avec des mineurs", a-t-il insisté. "Pour le reste, la société est une société libre", a-t-il martelé.
Sara El Attar interroge maintenant le président sortant sur le voile ➡️ "J’ai toujours été très clair. La laïcité, c’est la possibilité de croire ou de ne pas croire. J’ai défendu en 2017 le statu quo. Je n’ai pas changé les règles”, pour Emmanuel Macron. pic.twitter.com/GSYVjAmK9d
— franceinfo (@franceinfo) April 15, 2022
À l'issue d'un meeting à Strasbourg, mardi soir, Emmanuel Macron a échangé avec une jeune femme voilée. "Est-ce que vous êtes féministe ?", lui a-t-elle d'abord demandé. "Oui", lui a-t-il répondu, avant de lui retourner la question. Cette jeune femme a alors acquiescé. "Je peux me permettre d'être indiscret ? Vous portez un voile par choix ou c'est imposé ?", a-t-il poursuivi. "Totalement par choix", a-t-elle assuré. "Avoir une jeune fille qui porte le voile à Strasbourg qui dit : 'Est-ce que vous êtes féministe ?', c'est la meilleure des réponses à toutes les bêtises que j'entends, parce que de l'autre côté, il y a Mme Le Pen qui dit 'le voile sera interdit sur la place publique avec moi'", a affirmé le président-candidat.
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