Chasse : comment éviter les accidents ?
Alors que les accidents liés à la chasse sont en augmentation, la vigilance est de mise, tandis que la saison s'est ouverte depuis la mi-septembre dans de nombreux départements.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Avant chaque partie de chasse, un rituel : le rappel des consignes. Une obligation pour les chasseurs pourtant aguerris. Des règles de sécurité basiques pour éviter les accidents, pourtant en augmentation. En 2025, une centaine d'accidents ont eu lieu, dont onze mortels. C'est cinq de plus que la saison précédente. À cela s'ajoutent de plus en plus de balles perdues. Comme la semaine dernière dans le Lot-et-Garonne, où une balle atterrit sous la fenêtre d'une assistante maternelle. Ou encore, il y a trois ans près d'Angers (Maine-et-Loire), où des cyclistes ont été touchés par des tirs de carabines de chasseurs en plein champ.
Alors, samedi matin, pour la battue dans les bois, pas question de lésiner sur la sécurité. Les chasseurs sont aux aguets. "Il suffit qu'il y ait un sentier ou n'importe quoi. Il peut y avoir un vélo, il peut y avoir quelqu'un. On a regardé auparavant, mais bon. On n'est pas certain qu'il n'y a personne", souligne Patrick Defilippi, chasseur. Au même moment, des tirs retentissent, les chiens ont flairé un animal. Ethan Coutelier n'a que 19 ans et déjà six sangliers tués en quelques jours. Le tout à quelques mètres des habitations. "C'est une habitude et un entraînement, après on a un peu de chance aussi", souligne-t-il.
Les chasseurs français limités en Belgique
De la chance et une formation indispensable pour obtenir son permis. À la Fédération de chasse de Gironde, un animateur encadre deux apprentis. En une demi-journée, ils apprennent à manier correctement une arme. 1 300 candidats y passent l'examen chaque année, l'accent est mis sur la sécurité. "Il n'y a rien d'intuitif. De façon naturelle, personne ne manipule comme on leur demande de faire. Donc ça demande un réel travail d'apprentissage pour arriver à acquérir ces règles de sécurité", détaille Laurent Furlan, responsable formations. Taux de réussite au permis : près de 80 %.
Un examen jugé trop sommaire pour nos voisins belges. Depuis deux ans, la Wallonie, la partie francophone du pays, ne reconnaît plus le permis tricolore. "La France a un examen théorique qui ne comporte que 21 questions. Chez nous, c'est 60 questions. Une autre différence organisationnelle : l'examen en France peut se passer en une seule journée tandis que chez nous, il faut consacrer trois jours", indique Benoît Petit, président du Royal St-Hubert Club de chasse. Des différences qui ont poussé les autorités à limiter l'accès aux chasseurs français. Le Luxembourg et les Pays-Bas ont fait de même.
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