: Reportage "C'est déjà largement suffisant" : dans le Haut-Rhin, des chasseurs veulent tuer moins de cerfs et de daims
La Fédération des chasseurs du Haut-Rhin a dénoncé jeudi les minima de tirs "beaucoup trop élevés" de cerfs et de daims qui leur sont imposés, alertant des risques pour la biodiversité. Mais des agriculteurs et des défenseurs de la nature s'y opposent.
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Cette controverse autour de la chasse aux cerfs, aux daims et aux chamois dans le Haut-Rhin, c'est un peu le monde à l’envers. Les chasseurs, soutenus par certains écologistes, veulent baisser les quotas de prélèvement en s'inquiétant de la survie de l'espèce. Tandis que tout un collectif avec des agriculteurs, mais aussi des défenseurs de la nature, leur demandent de remplir ces quotas pour la sauvegarde des espaces naturels.
Les chasseurs ont lancé une pétition avec 23 000 signatures recueillies à ce jour pour baisser notamment les quotas de cerfs prélevés. Car selon Gilles Kazak, patron des chasseurs du Haut-Rhin, cette population est en danger. "Cela fait des années qu'on nous met la pression et donc on a prélevé, explique Gilles Kazak. On a été obligé de prélever beaucoup, mais là, c'est vraiment excessif. C’est-à-dire qu'on nous demande 2 000 cerfs et nous estimons que 1 200 à 1 300, c'est déjà largement suffisant, sinon ça met les espèces en danger."
"On n'arrive pas à stabiliser les cheptels", répliquent les agriculteurs
Deux mille cerfs étaient jusque-là prélevés chaque saison, alors que moins de 1 300 ont été tirées cette année. René Zimpfer, un chasseur qui est aussi agriculteur à Soultz, considère de son côté que ce chiffre est trop faible. "Il y a 30% du fourrage qui va en principe pour nos bovins et nos ovins, est consommé par le gibier. Nous demandons davantage de tirs parce qu'on n'arrive pas à stabiliser les cheptels et à réduire les dégâts qu'on supporte", assure-t-il.
Les agriculteurs sont soutenus par les propriétaires forestiers, mais aussi par le Parc naturel des ballons des Vosges et l'association Alsace Nature, qui tous dénoncent les dégâts causés par les ongulés aux forêts. Si le quota n'est pas atteint au 1er février, les chasseurs seront mis à l'amende. Le préfet peut aussi demander au lieutenant de louveterie de prélever le gibier manquant.
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