Séisme en Birmanie : la junte décrète un cessez-le-feu temporaire pour faciliter les opérations de secours
La junte a publié mercredi un nouveau bilan de 2 886 morts et 4 600 personnes blessées, tandis que 373 sont toujours portées disparues.
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Une pause dans les violences pour faciliter les opérations d'aide à la population. La junte birmane a annoncé, mercredi 2 avril, un cessez-le-feu temporaire de 20 jours, "dans le but d'accélérer les efforts de secours et de reconstruction, et de maintenir la paix et la stabilité" dans le pays dévasté vendredi par un séisme de magnitude 7,7. Selon un nouveau bilan transmis mercredi par la junte, 2 886 personnes sont mortes et 4 600 personnes ont été blessées dans la catastrophe, tandis que 373 autres sont toujours portées disparues Le séisme, le plus important à avoir frappé le pays depuis des décennies, a laissé des milliers de personnes sans abri.
En dépit de ce cessez-le-feu, la junte a averti ses opposants, un ensemble complexe de groupes armés prodémocratie et de minorités ethniques, qu'elle allait continuer de riposter aux attaques, aux actes de sabotage ou aux "rassemblements, organisations et expansions territoriales qui porteraient atteinte à la paix".
L'"Alliance des Trois Fraternités", formée de trois puissants groupes rebelles ethniques, a annoncé une pause d'un mois dans les hostilités pour soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme. Les Forces de défense populaire (FDP) avaient déjà décrété un cessez-le-feu partiel. Mais de nombreuses frappes aériennes de la junte contre des groupes rebelles ont été signalées depuis le séisme.
L'aide entravée par les combats
Le chef de la junte au pouvoir, Min Aung Hlaing, a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait à Bangkok, en Thaïlande, jeudi, pour un sommet des pays d'Asie du Sud, où il discutera de la réponse au séisme. Ce déplacement survient alors que les organisations humanitaires ont affirmé que la réponse globale au séisme avait été entravée par la poursuite des combats entre la junte et les groupes armés opposés à son régime. Les difficultés de communication et le mauvais état des infrastructures retardent par ailleurs les efforts de collecte d'informations et d'acheminement de l'aide. Ainsi, l'ampleur réelle de la catastrophe reste encore à déterminer, et le bilan risque de s'alourdir.
Un porte-parole de la junte a déclaré que des soldats avaient tiré des coups de semonce mardi lorsqu'un convoi de la Croix-Rouge chinoise n'avait pas réussi à s'arrêter à l'approche d'un village de l'Etat de Shan, en proie à un conflit, pour apporter de l'aide aux victimes du séisme.
Avant même le séisme de vendredi, 3,5 millions de personnes avaient été déplacées par les combats, et nombre d'entre elles risquaient de souffrir de la faim, selon l'ONU.
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