Séisme en Birmanie : "Il y a des zones qui sont complètement coupées de l'électricité", témoigne l'ONG Acted Birmanie

Aurélien Daunay, directeur général délégué de l'association décrit une situation catastrophique sur place après le violent séisme qui a fait au moins 1 600 morts, vendredi, et causé d'importants dégâts en Birmanie et en Thaïlande.

Article rédigé par franceinfo
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Opération de secours en Birmanie, le 30 mars 2025. (SAI AUNG MAIN / AFP)
Opération de secours en Birmanie, le 30 mars 2025. (SAI AUNG MAIN / AFP)

"Il y a des zones qui sont complètement coupées de l'électricité", témoigne dimanche 29 mars sur franceinfo Aurélien Daunay, directeur général délégué d’Acted Birmanie alors que ses premières équipes ont pu atteindre Mandalay, après 11 heures de route. La Birmanie a été touchée par un grave séisme, vendredi. Les voies de circulation entre Rangoun et la zone de l'épicentre du séisme sont "très endommagées".

Les équipes d'Acted Birmanie sur place ont recensé "plus de 1 200 maisons détruites, des hôtels, des écoles, des bâtiments publics qui se sont affaissés" dans la ville de Mandalay. "Des personnes vivent dehors pour beaucoup parce qu'ils craignent des répliques", raconte Aurélien Daunay. D'autres rescapés se sont réfugiés dans des hôtels, des constructions plus solides. Mandalay est la deuxième ville du pays avec plus d'1,5 million d'habitants.

Évaluer "l'ampleur des besoins"

Les hôpitaux publics et privés sont totalement débordés et font face à une pénurie de produits médicaux : "Il y a du manque de sang, de kits de traumatologie et d'anesthésie", explique-t-il. Selon Aurélien Daunay, "les habitants ne sont pas soignés ou alors soignés dehors, à l'extérieur des centres médicaux, où ils peuvent être pris en charge immédiatement".

Les équipes Acted Birmanie proposent une "aide financière" à des familles pour qu'elles puissent s'acheter des biens de première nécessité. Elles sont également en lien avec les Nations-Unies et les secouristes, notamment pour évaluer rapidement "l'ampleur des besoins" sur place. "Il y a évidemment les besoins en eau potable, en kit d'hygiène, en abris temporaires, en couvertures" et, surtout, l'ONG a "une attention particulière pour les enfants isolés, pour les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap", affirme-t-il. "On est en train de renforcer les effectifs et d'accélérer leur déploiement, 48 h après le séisme", explique Aurélien Daunay.

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