Alerte rouge canicule en Italie, 37°C à Madrid, plus de 40°C à Pékin, 49,9°C aux Emirats arabes unis... Il n'y a pas que la France qui suffoque
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Dans l'hémisphère Nord, le début de l'été est marqué par des vagues de chaleur précoces qui mettent les populations et les infrastructures à rude épreuve.
Le thermomètre s'emballe dans de nombreux pays. Alors que l'épisode de canicule se poursuit sur le sud de la France, samedi 28 juin, avant une "probable" extension vers le Nord – 73 départements devraient être en vigilance orange dimanche –, nos voisins européens subissent aussi les assauts d'un soleil de plomb. Loin de nos contrées, au Japon, en Chine, aux Emirats arabes unis ou aux Etats-Unis, les habitants supportent là encore des températures frôlant (voire dépassant) les 40°C depuis le début de l'été. Franceinfo fait le tour du monde des coups de chaud.
L'Europe du Sud suffoque
Le porte-parole du service de météorologie britannique, le Met Office, a averti que "les températures devraient être supérieures de 5 à 10°C à la normale dans une large partie de l'Europe, avec un risque d'atteindre environ 40°C dans quelques endroits du Sud-Est", particulièrement prisées des touristes britanniques. "Ces températures pourraient être encore plus élevées dans certaines régions de la péninsule Ibérique à partir de vendredi, défiant probablement certains records de juin", a-t-il continué, cité par The Independent, alors que le site Accuweather annonce notamment 37°C à Madrid.
L'Espagne a connu un mois de juin particulièrement chaud, avec des températures proches de 40°C (ou au-delà, comme à Séville), le week-end précédent. Avec la nouvelle vague de chaleur de ce week-end, l'agence météo Aemet a estimé samedi dans un billet de blog qu'il est "il est fort probable que ce mois de juin soit le mois le plus chaud de l'histoire de l'Espagne, avec une chaleur typique du milieu de l'été". Pour la journée de samedi, Aemet alerte ainsi que des températures maximales situées "entre 39°C et 42°C" sur la péninsule.
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Même chose du côté de la Botte italienne. Dès vendredi, le ministère de la Santé a placé 20 grandes villes du pays en alerte rouge, prévoyant ce week-end de températures susceptibles d'avoir des "effets sur la santé de personnes en bonne santé, et pas seulement les groupes de population à risque". L'agence météorologique italienne évoque quant à elle "des températures supérieures à 35°C, avec des pics légèrement inférieurs à 40°C" à Venise, Milan, Bologne,Turin, Rome Naples, ou encore Palerme... Bref, partout.
Dans les Balkans, des records battus
Cette première vague de chaleur de l'été n'épargne pas la Grèce. Dans la capitale, Athènes, les températures ont atteint 37°C vendredi.
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En Slovénie, la journée de jeudi a été marquée par le record de chaleur pour un mois de juin depuis le début des relevés dans le pays, avec 38,4 °C à Doblice, selon l'agence météorologique slovène Arso, sur X. Plusieurs villes de Croatie, dont Zagreb, la capitale, ont connu un pic à 38,2°C, enregistrant ainsi la journée la plus chaude pour un mois de juin, d'après le service national DHMZ sur le même réseau social. Samedi, le service meteoalarm du réseau Eumetnet, qui regroupe 33 services météorologiques européens, a maintenu la Croatie en alerte rouge en raison de températures allant jusqu'à 35°C.
Le Royaume-Uni va transpirer dès lundi
La vague de chaleur ne se limite pas au sud de l'Europe. En début de semaine prochaine, le Royaume-Uni pourrait connaître la journée la plus chaude de l'année jusqu'à présent, avec une température de 34°C, voire 35°C à Londres, selon le Met Office.
Une chaleur écrasante dans les pays du Golfe
Un bandeau défile sur la page du centre météorologique émirati (NCM) : "La température la plus élevée enregistrée dans le pays [vendredi] était de 49,9°C à Sweihan (Al Ain) à 14 heures heure locale des Emirats arabes unis", pouvait-on lire samedi. En Arabie saoudite, il a fait 48°C samedi à Al-ahsa, informe le centre national de météorologie. Les fortes chaleurs sont habituelles dans cette région du monde entre déserts, plages et mégalopoles. Il n'empêche : le NCM a sonné l'alerte vendredi en vue de ce week-end, en raison de "niveaux d'humidité variant entre 60 et 80%, ce qui entraînera une atmosphère collante, en particulier pendant la nuit et jusqu'au samedi matin dans certaines zones côtières", rapporte le site d'information Gulfnews.
Au Japon, une canicule qui s'éternise
Samedi, cinq villes de l'archipel font l'objet d'une alerte "forte chaleur", déclenchée quand la température prévue dépasse les 31°C, précise l'organisme météorologique japonais. Ce nombre passe à dix pour la journée de dimanche. Depuis le milieu du mois de juin, le Japon fait face à une canicule précoce particulièrement longue. Entre le 16 et le 22 juin, plus de 8 600 personnes ont ainsi dû être hospitalisées en raison de la chaleur, notamment dans la préfecture de Tokyo, a rapporté le site d'information Japan Today. Au total, 18 morts ont été attribuées à la canicule.
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Alors que le thermomètre a atteint les 35°C dans de nombreuses régions, des scientifiques regroupés au sein du World Attribution Center ont assuré que de tels niveaux de chaleur n'auraient pas pu être atteints si tôt à cette période de l'année sans l'influence du changement climatique, a rapporté The Japan Times.
En Chine, Pékin se remet d'une semaine de chaleur étouffante
Alors que le sud du pays fait face à de graves inondations qui ont provoqué l'effondrement spectaculaire d'un pont routier, à Pékin, la canicule a sévi en début de semaine. Avec plus de 40°C dans la capitale chinoise, les autorités ont déclenché l'alerte orange et déconseillent les sorties pour les personnes les plus vulnérables.
Plus au nord, les 35°C ont été franchis dans les villes de Shanghai et la province de Liaoning, a rapporté le média local en GlobalTimes, publiant jeudi un "guide de survie pour l'été."
Aux Etats-Unis, une canicule en chasse une autre
En début de semaine, la côte est des Etats-Unis a connu "la journée la plus chaude depuis plus de 10 ans", a rapporté CNN. Personnes hospitalisées, routes fermées, service ferroviaire interrompu, matchs de foot annulés... Les températures ont eu un effet dévastateur sur la population et les infrastructures d'une poignée d'Etats, du Midwest à New-York, en passant par la Caroline du Nord où l'on s'est approché des 40°C. Pour la seule journée mardi, 50 records de chaleur ont été battus, poursuit la chaîne CBS, qui mentionne également les taux d'humidité particulièrement élevés.
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Alors que les températures sont redevenues conformes aux habitudes dans l'est du pays, l'Ouest se prépare à bouillir : dans l'Arizona et le sud de la Californie, les services météorologiques ont lancé l'alerte, prévoyant des maximales "extrêmes", entre 42°C et 44°C ce week-end et parfois jusqu'à lundi.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
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