Canicule : Paris expérimente un bitume qui garde la fraîcheur
Des expériences sont menées en ce moment dans trois rues de Paris pour tester un revêtement de la chaussée qui aurait la capacité de retenir la fraîcheur et de faire baisser (très légèrement) la sensation de chaleur.
Le bitume comme arme anti-chaleur : difficile d'y croire, et pourtant ces 600 mètres de revêtement dans le 15eme arrondissement de Paris pourraient tout changer. Un groupe de chercheurs de l'Université Diderot a installé tout un équipement sur le trottoir de la rue de Frémicourt pour mesurer différentes températures. "C'est une station météo, explique Maylis Chanial, étudiante à l'Université Paris-Diderot. On va mesurer la température de l'air et la température de l'humidité. On va voir aussi le rayonnement. Dans la chaussée, un capteur nous permet de mesurer les échanges de chaleur et la température à une profondeur de 5 centimètres."
"Un taux de rétention d'eau plus important"
En cet après-midi de canicule, mercredi 26 juin, la température dans le bitume est à 34,93°C. "Ce qu'on a mis en place, c'est un revêtement innovant," détaille Laurent Royon, professeur de phyisique et enseignant-chercheur à l'université Paris-Diderot. "Il a une propriété de surface qui est un peu particulière, c'est l'Albédo, le pouvoir de renvoyer une partie du soleil qui lui arrive dessus, explique-t-il. La deuxième particularité, c'est qu'il est micro ou macro-poreux, ça dépend un peu des sites qu'on a équipés."
"Cette propriété permet d'avoir un taux de rétention d'eau beaucoup plus important, poursuit-il. Il y aura un effet évaporatif plus intense et plus prolongé dans le temps, donc un rafraîchissement de l'air plus important et un confort thermique amélioré." Pour activer les propriétés particulières de ce revêtement, il faut le passage régulier d'une laveuse. Elle asperge le sol d'eau toutes les demi-heures, ce qui implique une logistique importante pour avoir un peu de fraîcheur. "Ce que l'on projette, c'est de mettre des systèmes au sein de la chaussée, qui arroseraient sans passage de laveuse," précise le chercheur.
Une expérience qui avait permis de "gagner 1,5 à 2 degrés par jour sur les périodes caniculaires" a déjà été menée rue du Louvre, à Paris il y a quatre ans, rappelle Laurent Royon. La mairie de Paris a bénéficié de fonds européens pour financer ce projet, 700 000 euros investis dans ces expériences qui vont durer au moins trois ans.
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