Un opposant à l'A69 s'est perché dans un arbre devant l'Assemblée nationale, avant l'examen d'un texte des députés macronistes

Il en est descendu de lui-même à l'arrivée des forces de l'ordre. "Cette proposition de loi a pour unique objectif de passer outre une décision de justice", dénonce le Groupe national de surveillance des arbres.

Article rédigé par franceinfo - avec ICI Occitanie
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Des activistes du Groupe national de surveillance des arbres avaient déjà manifesté contre l'A69, perchés dans des arbres, le 17 février 2025 à l'extérieur du tribunal administratif de Toulouse. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
Des activistes du Groupe national de surveillance des arbres avaient déjà manifesté contre l'A69, perchés dans des arbres, le 17 février 2025 à l'extérieur du tribunal administratif de Toulouse. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

Dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 juin, un opposant au chantier de l'A69 devant relier Castres et Toulouse, se sont perchés "dans des platanes à proximité de l'Assemblée nationale", indique le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) dans un communiqué, relayé par ICI Occitanie. Le militant écologiste est descendu de l'arbre de lui-même, à l'arrivée des forces de l'ordre peu après 11 heures, a constaté franceinfo présent sur place. Les policiers ont procédé à son interpellation. 

Alors que la justice administrative a autorisé la reprise du controversé chantier de l'autoroute, les députés examinent lundi un texte du groupe Ensemble pour la République (EPR) pour valider rétroactivement des autorisations environnementales et empêcher un éventuel nouvel arrêt des travaux. 

La Cour administrative d'appel a ordonné la reprise des travaux après un recours en urgence de l'État mais doit encore trancher sur le fond dans plusieurs mois. Ce texte défendu par les députés macronistes vise à apporter une sécurité juridique avant la décision sur le fond, en conférant au chantier une "raison impérative d'intérêt public majeur" ouvrant la voie à des dérogations à la protection des espèces.

À la justice de trancher, pas aux députés

"Cette proposition de loi initiée par quatre parlementaires du Tarn, ardemment soutenue par l'État, a pour unique objectif de passer outre une décision de justice, piétinant ainsi l'état de droit et la séparation des pouvoirs, au profit d’un concessionnaire privé", fustige le GNSA. Pour le groupe anti-A69, "il est urgent de stopper ce projet injustifié et écocide décrié par les habitants, les scientifiques et la société civile".

"Il serait impensable et surtout scandaleux, que les députés ignorent l’évidente illégalité de ce projet, en faisant le choix de piétiner une décision de justice", fulmine le GNSA. "C’est sur le terrain de la justice administrative que doit se jouer l’avenir de ce projet du XXe siècle, et non dans l’hémicycle", ajoute-t-il.

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