Températures en hausse, nuits étouffantes, sécheresse... À l'horizon 2050, des vagues de chaleur plus nombreuses et plus intenses en France
C'est le premier gros coup de chaud de l'année sur la France, avec des températures de plus de 39 degrés relevées vendredi 20 juin dans l'Hérault. Un épisode qui nous donne un avant-goût du climat de 2050, dressé par Météo-France.
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La canicule touche la France, avec 16 départements en vigilance orange vendredi 20 juin, principalement dans l'ouest de l'Hexagone. Cette vague de chaleur précoce donne une idée des étés qui nous attendent dans les prochaines décennies.
Car dans 25 ans (et ce n'est pas si loin !), notre pays se sera réchauffé de 2,7°C, selon le scénario retenu par les autorités. D'après Météo-France, qui a dressé un panorama de nos futurs étés, les vagues de chaleur, plus nombreuses, déborderont nettement des mois de juillet et d'août. Les premières pourront arriver dès la fin mai, et les dernières, jusqu'à début octobre.
"Un coût incroyable"
Côté températures, le record actuel en France, de 46°C à Vérargues (Hérault) en juin 2019, ne tardera pas à être battu. En effet, d'ici le milieu du siècle, les maximales atteindront 48°C, voire 50°C. Ce scénario n'est pas exclu dans le centre, le centre-est, le sud de la France, mais aussi en région parisienne. Les étés les plus chauds d'aujourd'hui deviendront la norme. "L'été 2022 avait une chance sur dix d'arriver en 2022. En 2050, c'est une chance sur deux. Ces chiffres, ce sont des données géophysiques, on ne peut pas négocier avec", prévient le climatologue Christophe Cassou, qui rappelle "le coût économique, sanitaire, agricole, incroyable", de cette chaleur.
Les nuits étouffantes s'annoncent plus nombreuses : 76 nuits à plus de 20°C chaque année par exemple à Marseille en 2050, soit deux fois que la moyenne entre 1976 et 2005.
Le centre-ouest sera aussi exposé aux incendies que la côte méditerranéenne aujourd'hui
En 2050, Météo-France prévoit 24 jours de sols secs de plus qu'aujourd'hui en moyenne sur la France, de quoi attiser les risques d'incendies. Le centre-ouest du pays sera autant exposé aux feux que le pourtour méditerranéen aujourd'hui.
Les émissions de gaz à effet de serre, qui sont la cause de ce réchauffement climatique, continuent de grimper au niveau mondial, avec nouveau record l'an dernier. D'où l'importance de "l'atténuation", c'est-à-dire la manière dont nous réduisons nos émissions, pour limiter le réchauffement. Une conduite qui va de pair avec l'adaptation, qui est la transformation du quotidien pour rendre ce futur inévitable plus vivable. Notamment en transformant nos villes, en les verdissant par exemple.
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