"En toute sobriété" : une série de reportages sur les solutions concrètes et locales pour répondre à l'urgence climatique
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Selon le Giec, diminuer notre consommation en énergie, en eau et en matériaux est désormais une condition indispensable pour limiter le changement climatique. Partout en France, des associations et des collectivités ont déjà lancé le mouvement.
Liberté, égalité, sobriété ! Alors que le réchauffement climatique altère déjà notre vie quotidienne, des associations et des collectivités mettent en place, partout en France, des solutions pour réduire nos consommations et agir face à l'urgence. A partir du 4 août, franceinfo lance une série de reportages, "En toute sobriété", afin de mettre en avant ces initiatives concrètes, près de chez vous, menées par des acteurs publics.
Au programme : des bâtiments refroidis sans climatisation, des cantines ultralocales et végétariennes, des balayeuses ravitaillées avec l'eau de la piscine municipale, des écoles mieux isolées, des vélos de location gratuits, des emballages en verre réutilisables pour la restauration rapide, des maisons chauffées par géothermie et même des douches chronométrées au camping...
L'appel du Giec
Qu'est-ce que la sobriété ? Selon le Giec, qui utilise le terme pour la première fois dans son sixième rapport, il s'agit "d'un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d'éviter la demande d'énergie, de matériaux, de terres et d'eau tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites de la planète". Pour les chercheurs, la sobriété est désormais indispensable afin de limiter le changement climatique. Selon eux, une forte réduction de la demande pourrait permettre une baisse de l'ordre de 40 à 70% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050, rappelle le Réseau action climat.
Même constat en France, du côté de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). "Repenser nos modes de consommation et de production sera indispensable pour atteindre l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050", rappelle l'institution, qui propose de nombreux guides pratiques afin de mettre en place ces initiatives liées à la sobriété, notamment en direction des collectivités.
Une sobriété collective et politique
Car c'est bien au niveau politique que la sobriété peut être défendue et appliquée. "A travers les infrastructures qui font qu'on agit d'une manière ou d'une autre. Si vous mettez des autoroutes, cela augmente le nombre de voitures. Si vous mettez des transports en commun, cela augmente le nombre d'usagers de ces transports", schématise Yamina Saheb, coautrice au sein du Giec et cofondatrice du laboratoire mondial de la sobriété.
"La sobriété doit permettre à chacun d'avoir suffisamment pour vivre, en prenant en compte les limites planétaires."
Yamina Saheb, coautrice au sein du Giecà franceinfo
Alors que cette notion est parfois perçue comme une restriction ou une limitation subie, la série "En toute sobriété" permet, à l'inverse, de mettre en avant des initiatives volontaires et qui ont déjà fait leurs preuves, partout en France, des villages aux grandes métropoles. Et les bénéfices se révèlent nombreux, au-delà même de l'impact sur la planète. "Cela permet de réduire la pollution, d'en finir avec la précarité énergétique, d'améliorer sa santé...", liste Yamina Saheb. La chercheuse le martèle : "La sobriété, c'est garantir à tous d'avoir une meilleure vie."
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