L'été 2025 a été le troisième plus chaud en France depuis le début des mesures en 1900, annonce la ministre de la Transition écologique
Agnès Pannier-Runacher a notamment évoqué "deux épisodes de canicule particulièrement importants cet été".
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Des thermomètres qui s'affolent. L'été 2025, marqué par deux épisodes de canicule, a été le troisième plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures par Météo-France en 1900, a annoncé la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'une conférence de presse, mardi 2 septembre. "C'est une rentrée sous haute tension, une rentrée de tous les périls. Mais le premier des périls n'est pas forcément celui auquel pensent les uns et les autres : c'est celui de notre urgence climatique et écologique", a-t-elle déclaré en introduction du bilan météorologique des mois de juin, juillet et août.
Avec une température moyenne de 22,2°C, l'été 2025 "se situe au troisième rang des plus chauds depuis le début des mesures, derrière 2003 et 2022", a détaillé sur le réseau social Bluesky Gaétan Heymes, prévisionniste chez Météo-France.
"L'indicateur thermique national a dépassé les 28°C à deux reprises, les 30 juin et le 1er juillet (il était de 20°C en moyenne à cette période entre 1980 et 2010)", a détaillé la ministre. "Le seuil des 40°C a souvent été atteint ou dépassé dans le Sud : à 32 reprises au mois d'août, dans 20 stations de Météo-France, a-elle poursuivi. Et de commenter : "Cet été, c'est un peu un avant-goût de l'après."
"Depuis 1947, nous avons recensé 51 vagues de chaleur, y compris les deux de cet été. Sur les 51 vagues de chaleur, la moitié (25) a eu lieu entre 1947 et 2010, en soixante-trois ans. Et l'autre moitié a simplement eu lieu depuis 2011", a souligné lors de la conférence de presse Virginie Schwarz, PDG de Météo-France.
"C'est annonciateur du réchauffement climatique qui est déjà là, et qui continue à s'intensifier."
Virginie Schwarz, PDG de Météo-Francelors d'une conférence de presse
Sur les températures extrêmes, Virginie Schwarz a attiré l'attention sur le seuil de 40°C. Alors qu'il n'était "quasiment jamais dépassé pendant le XXe siècle, aujourd'hui il est dépassé chaque année, sur ces dernières années".
Quelque 30 000 hectares de végétation détruits par les flammes
"Les feux de forêts ont ravagé 30 000 hectares. Le feu de Ribaute, qui a brûlé plus de 11 000 hectares constitue un record historique de record pour l'Aude, mais aussi pour toute la zone méditerranéenne sur les 52 dernières années" , a souligné Agnès Pannier-Runacher.
"Pour un niveau de réchauffement en France +4°C, les feux de forêt et de végétation, déjà fréquents dans le Sud, gagneraient du terrain, avec un risque élevé qui s'étendra régulièrement à tout le territoire, a écrit Météo-France, mardi. Certaines régions de la moitié nord (régions de la Loire et du bassin parisien) connaîtront un risque de feu élevé selon les fréquences rencontrées à ce jour sur l'arrière-pays méditerranéen." Et dans les zones qui bordent la mer Méditerranée, "le nombre de jours de risque élevé ou modéré de feux s'allongera de un à deux mois dans certaines régions".
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C . Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.
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