Pakistan : 119 morts en une journée, et plus de 1 000 décès depuis juin, dans les inondations provoquées par la mousson
Près d'un million d'habitations ont été détruites ou gravement endommagées par ces violentes intempéries.
Chaque année, entre juin et septembre, les pluies de mousson dévastent le sous-continent indien. Mais cette année, la saison est particulièrement meurtrière au Pakistan. Les précipitations ont causé la mort de 119 personnes en 24 heures, ont annoncé les autorités dimanche 28 août. Leur nouveau bilan fait état d'un total de 1 033 morts depuis le mois de juin.
Plus de 33 millions d'habitants, soit un Pakistanais sur sept, ont également été touchés par les inondations, selon l'Autorité nationale de gestion des catastrophes. Celle-ci recense plus de 80 000 hectares de terres cultivables ravagés, plus de 3 400 kilomètres de routes et 149 ponts emportés par les eaux, et près d'un million de maisons détruites ou gravement endommagées.
Dans une image particulièrement marquante, un hôtel de 150 chambres s'est effondré du fait des inondations dans la province de Khyber Pahktunkhwa, dans le nord du pays, vendredi.
De nouvelles inondations sont attendues dans le sud du pays, où les vannes du barrage qui régule le flot du fleuve Indus ont été ouvertes pour tenter de faire face à son débit important.
Le gouvernement y voit l'effet du changement climatique
Les autorités pakistanaises ont comparé ces intempéries à celles de 2010, année au cours de laquelle 2 000 personnes avaient été tuées et près d'un cinquième du pays submergé par les pluies.
Elles ont attribué l'intensité de ces pluies de mousson au changement climatique, affirmant que le Pakistan subit injustement les conséquences de pratiques environnementales irresponsables ailleurs dans le monde. Le Pakistan figurait en 8e position des pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes entre 2000 et 2019, selon une étude de l'ONG Germanwatch (en anglais).
Vendredi, le gouvernement avait déclaré l'état d'urgence et mobilisé l'armée pour faire face à cette "catastrophe d'une rare ampleur", comme l'a qualifiée la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman. Des milliers d'habitants avaient été appelés à évacuer de zones inondables.
Cette catastrophe survient alors que le Pakistan fait face à l'effondrement de son économie, et reste plongé dans une crise politique depuis l'éviction en avril du Premier ministre Imran Khan en avril.
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